baume
baume
n.m. [ lat. balsamum, du gr. ]BAUME1
(bô-m') s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Et fu li cors embausemés de bausme et aportés à Saint Denis, où il fu enfouis en cimetiere comune [, Chron. de Rains, 178]Ci se reposera Guillaume, Le cui tombel soit plain de baume, D'encens, de mirre et d'aloé, Tant m'a servi, tant m'a loé [, la Rose, 10598]Mais je passase la cloison Moult volontiers pour l'achoison [à cause] Du bouton, qui sent miex que basme [, ib. 2795]Car de l'un basmes decouroit, Et de l'autre cresmes caoit [tombait] [, Flor. et Bl. 625]De s'haleine est si douce odeur, Que de bosme ne vient grigneur [, Bl. et Jeh. 313]Or ai Dieu renoié, ne puet estre teü ; Si ai laissié le basme, pris me sui au seü [sureau] ; De moi a pris la chartre et le brief receü Maufez [Satan] ; si li rendrai de m'ame le treü [RUTEB., II, 95]
- XVe s. Mauvaise odeur m'est plus fleurant que basme [CH. D'ORL., Bal. 104]Et lors commença à dire baume [merveilles] de son chien [LOUIS XI, Nouv. XCVI]
- XVIe s. .... ou ne sçay quel baume artificiel [MAROT, I, 267]Au point du jour vey son corps amoureux, Entre deux draps, plus odorans que basme [ID., II, 398]Par faulte de moustarde (baulme naturel et restaurant d'andouilles) moururent presque toutes [RAB., Pant. IV, 42]La chair en est tant delicate, tant savoureuse, et tant friande que est basme [ID., ib. IV, 7]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. balme, basme ; catal. balsam ; espagn. et ital. balsamo ; de balsamum, grec ; de l'hébreu, baal, prince, et schaman, huile. On disait encore quelquefois bâme du temps de La Fontaine : Ma foi ! c'est bâme, Troq.
baume
Fig., Cela fleure comme baume, Cela sent fort bon; et familièrement, Cela offre des sûretés, cela paraît devoir être avantageux, lucratif.
Il se dit, par extension, de Certains médicaments composés, qui sont la plupart d'un usage externe et qui ont une odeur balsamique. Baume de soufre. Baume tranquille.
Fig. et fam., Je n'ai pas de foi dans son baume, Je n'ai point de confiance aux discours qu'il débite, aux promesses qu'il fait.
Il se dit figurément de Ce qui adoucit les peines ou dissipe les inquiétudes, les chagrins. Cette nouvelle fut un baume pour moi. Sa présence est un baume qui calme tous mes maux. C'est un baume sur ma blessure.
Il est aussi le nom d'une Variété de menthe dite Baume des jardins.
baûme
BAûME, s. m. [Bôme, 1re lon. 2e e muet.] Espèce de menthe. Plante très-odoriférante. = 2° Il se prend plus souvent pour la liqueur qui coule de certains arbres. Baûme d'Egypte, du Pérou, de la Mecque, etc. = 3°. Pâte de senteur, que l'on porte sur soi contre le mauvais air.
On dit familièrement, cela fleûre comme baume, ce qui se dit quelquefois ironiquement de ce qui est fort puant. On le dit aussi figurément de quelque-chôse d'avantageux, que quelqu'un propôse. "Voilà un bon parti: cela fleure comme baûme.
On le dit plus noblement au figuré des consolations. "Je me sens plus tranquile; il me semble qu'une main bienfaisante et divine, verse au fond de mon âme un baûme salutaire. Th. d'Educ.
baume
Balsam, Trost, Heilsalbebalm, balsambalsem, zalfנטף (ז)balsambalsamobalsembalsamoβάλσαμοБалсамBalsam (bom)nom masculin
baume
[bom] nm → balmmettre du baume au cœur de qn, mettre du baume au cœur à qn → to hearten sb
redonner du baume au cœur à qn → to put new heart into sb
ça redonne du baume au cœur → it puts new heart into you, it warms the heart