berne
berne
n.f.berne
(ɑ̃bɛʀn)adverbe
BERNE1
(bèr-n') s. f.ÉTYMOLOGIE
- Espagn. bernia, étoffe de laine grossière ; ital. bernia et sbernia ; anc. français, bernie dans Nicot, étoffe grossière, et manteau qu'on faisait avec cette étoffe. Les étymologistes Nicot, Covarruvias, Ménage, Diez, tirent ce mot de Hibernia, Irlande, à cause que cette étoffe se fabriquait dans cette île. Cependant un des continuateurs de Du Cange propose l'arabe burnous, manteau, et M. Legoarant appuie cette étymologie en citant de Rabelais : portoyt bernes à la moresque ; ce qui est le bernous ou burnous des Arabes. Mais ce qui s'oppose à cette étymologie, c'est qu'on ne voit pas comment burnous aurait perdu sa finale, pour devenir berne. La berne était l'étoffe, le manteau, sur lequel on bernait, en latin sagum.
BERNE2
(bèr-n') s. f.ÉTYMOLOGIE
- L'italien dit derno. Étymologie inconnue, d'après Jal, Dict. de marine.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 2. BERNE. - ÉTYM. Ajoutez : Les mariniers de la Loire appellent berne une petite voile.
BERNE3
(bèr-n') s. f.berne
berne
berne
BERNE, s. f. BERNEMENT, s. m. BERNER, v. a. [1re ê ouv. 2e e muet aux deux premiers, é fer. au 3e.] La berne est une espèce de jeu, où quatre persones, tenant les quatre bouts d'une couvertûre, mettent quelqu'un au milieu et le font sauter en l'air. Bernement est l'action de berner. — Berner, c'est faire sauter quelqu'un en l'air par le moyen d'une couvertûre.
Berne et Bernement ne se disent qu'au propre: berner se dit aussi au figuré: "Il se fait berner (tourner en ridicule) par-tout où il se montre. Trév. "Si je disois cela: je me ferois berner. Acad.
Tous en chorus bernent le pauvre Sire.
Ver-vert.
Le seul Horace en tous genres excelle...
Chante les Dieux, les Hérôs, les Buveurs,
Des sots Auteurs berne les vers ineptes. Rouss.