blasphémateur, trice
BLASPHÉMATEUR, TRICE
(bla-sfé-ma-teur, tri-s') s. m. et f.1° Celui, celle qui blasphème.
Le dieu, poursuivant sa carrière, Versait des torrents de lumière Sur ces obscurs blasphémateurs [LE FRANC DE POMP., Odes, III, 1]
Mais du Dieu trois fois saint notre injure est l'injure ; Faut-il l'abandonner au mépris du parjure, Aux langues du sceptique ou du blasphémateur ? [LAMART., Harm. I, 6]
2° Adj. Des cris blasphémateurs.
HISTORIQUE
- XIIe s. Li homicides et li blastemeres de très cruele mort mori [, Machab. II, ch. 9]
- XVe s. Par l'opinion et deliberation desquels trouverent les dits juges icelle Jeanne superstitieuse, devineresse de diables, blasphemeresse en Dieu et en ses saints et saintes [MONSTREL., II, ch. 105]
- XVIe s. Quelque disciple de Porphyre, ou autre blasphemateur [CALV., Instit. 783]
ÉTYMOLOGIE
- Blasphémer ; provenç. blasmaire, blasmador ; ital. biasimatore. L'ancien français blastemere est au nominatif ; le régime est blastemeor. En provençal aussi, blasmaire est au nominatif, et blasmador au régime.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- BLASPHÉMATEUR. - HIST. XIIe s. Ajoutez : Cil ki longement avoit vescut blasphemeres par la soffrance de la diviniteit [, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 219]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877