bouffir
(Mot repris de bouffira)bouffir
v.t. et v.i.bouffir
Participe passé: bouffi
Gérondif: bouffissant
Indicatif présent |
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je bouffis |
tu bouffis |
il/elle bouffit |
nous bouffissons |
vous bouffissez |
ils/elles bouffissent |
BOUFFIR
(bou-fir)HISTORIQUE
- XIIIe s. Certes ains les devroient toutes lessier bouffir, Que leur ames por elles as deables offrir [J. DE MEUNG, Test. 1301]
- XVIe s. Il en debvoit rapporter l'ame pleine, il ne l'en rapporte que bouffie [MONT., I, 146]Je me sens, dict il, enfler et bouffir, comme d'hydropisie [ID., III, 211]Hectiques, bouffis, lentigineux, et generalement tous cachectiques [PARÉ, VIII, 10]Dont se fait leucophlegmatie, qui fait le corps tout bouffi, et la couleur du visage basanée et blaffarde [ID., XVIII, 71]Les autres sont trop empoulez et presque creux d'enfleures comme hydropiques, les quels pensent n'avoir rien fait d'excellent s'il n'est extravagant, creux et bouffy [BONS., 584]Et d'autre part on le [l'homme] trouvera tout enflé et bouffi de vent [CHARRON, Sagesse, II, 1]
ÉTYMOLOGIE
- Autre conjugaison de bouffer ; bourguig. bôfi.
bouffir
Il est aussi intransitif. Le visage lui bouffit tous les jours, Il s'enfle progressivement.
Le participe passé s'emploie comme adjectif. Visage bouffi. Par extension, Bouffi de rage, de colère, Qui a le visage altéré, gonflé par une violente colère. Fig., Être bouffi d'orgueil, de vanité, Être plein d'orgueil, de vanité, et le manifester par son air et ses manières. Style bouffi, Style ampoulé.
bouffir
BOUFFIR, ou BOUFIR, v. act. BOUFISSûRE, s. f. Il signifie, Enfler; mais il n'a d'usage qu'en parlant des chairs. Les humeurs lui ont boufi tout le corps. — v. n. Il boufit tous les jours davantage. — Il se dit sur-tout au passif: "Il est tout boufi; il a le visage boufi.
BOUFISSûRE; Enflûre dans les chairs, causée par une indisposition. "Son embonpoint n'est que boufissûre. — On apèle boufissûre de style, le défaut d'un style ampoulé.