cabaret
(Mot repris de cabarets)cabaret
n.m. [ néerl. cabret ]CABARET1
(ka-ba-rè ; le t ne se lie pas dans la conversation ; au pluriel l's se lie : des ka-ba-rè-z achalandés ; cabarets rime avec traits, jamais, succès) s. m.SYNONYME
- CABARET, TAVERNE. Maisons où l'on vend aux allants et venants à boire et à manger. Le cabaret est un terme indifférent qui n'implique rien de défavorable, sinon que c'est un lieu destiné à la fréquentation de petites gens. Mais taverne, qui n'est plus de l'usage ordinaire, ne se dit guère que d'un cabaret où l'on va pour boire à l'excès et se livrer à la crapule, excepté quand il s'agit des restaurants anglais ou faits à l'imitation des anglais.
HISTORIQUE
- XIVe s. Icellui sergent entra de fait en un petit cabaret, que on dit la lanterne, par où l'en va ou celier du dit hostel [DU CANGE, cabia.]Il vint en une loge ; le pot au feu trouva, Et le miés et le vin ; bon cabaret i a [, Baud. de Seb. VIII, 125]
- XVe s. En l'ost avoit tavernes et cabarets aussi bien et aussi plantureusement comme à Bruges ou à Bruxelles [FROISS., II, II, 161]Carpe au cabaret pour disner [E. DESCH., Poésies mss. f° 206, dans LACURNE]
- XVIe s. Esteufs, avecques les cabarets à les frapper [DU CANGE, cabaretus.]
ÉTYMOLOGIE
- Norm. cabaret, avant-toit. Cabaret signifie, comme on voit, un lieu où l'on vend du vin, un réduit, un avant-toit, une raquette. Ménage le tire du mot grec : tavernier, en latin caupo ; mais, outre qu'on ne voit pas par quelle voie ni par quelle filière grammaticale ce mot grec serait venu dans le français, on n'obtient pas par là une explication des trois ou quatre sens que le mot présente. Jusqu'à présent l'origine en est inconnue ; et ici on n'a pu que rassembler les éléments d'une discussion.
CABARET2
(ka-ba-rè) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Cabaret ne desire ni la culture ni l'arrousement : fleurit es deux saisons de l'année, printemps et automne [O. DE SERRES, 618]
ÉTYMOLOGIE
- Saumaise indique le latin combretum ou cobretum (nom d'une autre plante que le cabaret), d'où, par altération, cabaret. Étymologie qui demeure douteuse, faute d'intermédiaires.
cabaret
On dit quelquefois, familièrement, Dîner au cabaret pour Dîner au restaurant.
Il s'est dit autrefois de Certains lieux de réunion d'hommes de lettres ou d'artistes qui se tenaient dans tel ou tel débit de vins.
Il désigne particulièrement aujourd'hui Certains établissements où l'on se réunit pour entendre des chansons satiriques ou politiques.
Il sert aussi à désigner des Caves à liqueurs.
Il se dit encore de l'Assortiment des tasses qu'on met sur le plateau. Un cabaret de porcelaine.
cabaret
Cabaret, m. acut. Est la taverne en laquelle on assied à pieces et destail. Popina, Et est entre hostellerie, où gens et chevaux sont receus en gros, qu'on dit à table d'hoste: et Taverne, qui est où l'on ne debite que du vin tant seulement. Taberna, Caupona. Comme se void encores aujourd'huy és tavernes bourgeoises, et autres à Paris. Mais le Tavernier anticipe aujourd'huy par abus sur le Cabaretier.
Un cabaret secret, Arcana popina.
Valet de cabaret, Puer cauponius.
Hanter les cabarets, Propinari.
Un hanteur de cabaret Un taverneur, Popino, popinonis.
cabaret
Hantise de cabarets et tavernes, Popinatio.
cabaret
Du Cabaret, Herbe qu'on appelle ainsi, Asarum, Perpensa.
Une herbe semblable à l'herbe appelée cabaret, Combretum.
cabaret
CABARET, s. m. [Kabarè, 3e è moy.] 1°. Maison où l'on done à boire et à manger à toute sorte de persones pour de l'argent. Voy. TAVERNE. — Cabaret borgne, est un mauvais petit cabaret, peu fréquenté par les honêtes gens. — Faire de sa maison un cabaret; y avoir continuellement du monde, qui y boit et y mange.
2°. CABARET, espèce de petite table ou de plateau, qui a les bords relevés, et sur lequel on met des tasses pour prendre du thé, du café, etc.