caillou
caillou
n.m. [ mot gaul. ] [cailloux].CAILLOU
(ka-llou, ll mouillées, et non ka-you) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Si durement [elle] s'estoit hurtée à un chaillo [, Berte, XXXII]Sailli la veille en mi la rue ; Tiercelins vit que vers li rue Qaillous et pierres.... [, Ren. 7221]Cil drecent au chastel perrieres ; Grans cailloux de pesans perrieres, Por les murs rompre, lor envoient [, la Rose, 16066]Dont veïssiés ribaus d'assaillir aatis, Et jeter aus fondufles ces grans caillaus massis [, Ch. d'Ant. VI, 982]
- XIVe s. Lors li a dit li roys que il avoit en son courage que le diz augures trenchast avecque son raseur un challeuz à travers : Pren donques, dist-il, cest challeul [BERCHEURE, f° 19, verso]Bien estoient ung cent, que queuls, que boutillier, Qui veïst sur Bertran venir et costier Et jeter grans chaillos pour lui à empirier [, Guesclin, 960]
- XVe s. Ce n'estoient cailliel ne fust, Mais chevaus et florins sans compte [FROISS., Buiss. de jeun.]Fine, franche, ferme et de hait Pour faire saillir estincelle D'un caillou par bonne cautelle [COQUILLART, Droit nouveau.]
ÉTYMOLOGIE
- Berry, chillou, chaillou, caille ; caillotte, chillotte, petit caillou ; Saintonge, chail ; picard, cailleu ; wallon, caie ; namurois, caiau ; rouchi, caliau ; provenç. calhau ; portug. calhão. Mot difficile. Diez, faisant ressortir l'analogie entre cailler et durcir, propose cailler, acceptable pour le sens ; mais, si caillou avait même origine que cailler, on trouverait parfois dans les anciens textes coaillou (voy. l'historique de cailler) ; ce qui n'arrive jamais. Grandgagnage le tire du flamand kai, kei, caillou. À cause du sens, on ne peut guère, jusqu'à présent du moins, admettre que calculus ; d'où, par suppression de l'u bref, calclus ; d'où chail ou chaille ; d'où, avec un suffixe ou, caillou ou chaillou. Ce suffixe ou et au dans le provençal fait difficulté ; car représentant la finale latine avus (clavus, clou), on ne voit pas comment il s'est joint à cail. Au reste les suffixes ont varié : il y a eu ot, otte, eul, iel, tous suffixes qui vont beaucoup mieux au primitif cail que le suffixe avus. Le celtique cal, dur, a été indiqué.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- CAILLOU. - HIST. Ajoutez :
- XVIe s. Cinq cents de caillots achetés rendus sur ledit pont [d'Orléans], pour payer l'arche d'oultre la croix [MANTELLIER, Glossaire, Paris, 1869, p. 16]
caillou
Cailloux de Médoc, du Rhin, Cailloux blancs et transparents comme du cristal.
Caillou d'Égypte, Sorte de jaspe dans lequel on aperçoit différentes figures qui ressemblent à des grottes, à des paysages.
caillou
Caillou. a Calculus, Cautex, Saxum, Silex.
Caillou uni et poli en l'eau par succession de Attritus lapillus vnda.
Lieux où il y a force cailloux, Saxosus locus, Saxetum. Locus calculosus.
Qui est fait de cailloux, ou de pierres, Saxaeus.
Quand il pleut cailloux, Imber lapideus.
câillou
CâILLOU, s. m. CAILLOUTAGE, s. m. [1re lon. au 1er: mouillez les ll: kâgliou, gliou-tage.] Le câillou est une pierre très-dûre, qui done des étincelles, quand on la frape avec l'acier. Cailloutage est un ouvrage de câillous ramassés: grotte, chemin de cailloutage.
caillou
pebbleחלוק (ז), חָלוּקkiezelsteen, diamant, edelsteen, kale knikker, kei, kiezel, steenKiesel, Kieselsteinχαλίκιgravillaciottolo, lapillo, sasso (kaju)nom masculin pluriel cailloux