calus
CALUS
(ka-lus') s. m.1° Durillon produit par le frottement.
Le seul produit de la terre cultivée par des mains laborieuses, endurcies de calus et mouillées de larmes, doit des tributs à la puissance législatrice et exécutrice [VOLT., l'Homme aux 40 écus, aventure avec un carme.]
Fig. Endurcissement de cœur. Le méchant se fait un calus contre le remords. 2° Cal, espèce de soudure qui réunit les fragments d'un os.
3° Terme de botanique. Excroissance arrondie formée après la rupture d'une branche, l'incision de l'écorce, etc.
HISTORIQUE
- XVIe s. On voit aux bestes brutes, qui auront quelque jambe ou autre partie rompue, le callus estre refait sans aide de nul medicament [PARÉ, Introd. 27]Ce qui unist les os ensemble, est appellé callus [ID., ib. VII, 4]
ÉTYMOLOGIE
- Le même que cal (voy. ce mot).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
calus
CALUS. n. m. Voyez CAL.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
calus
CALUS, s. m. [On pron. l's.] Espèce de noeud, qui se forme d'une humeur épaissie, et qui rejoint les parties d'un ôs rompu: "Le calus est fait. — On le dit figurément, de l'endurcissement de l'esprit et du coeur, qui se forme par la longue habitude, bone ou mauvaise: Ce Juge s'est fait un calus contre les sollicitations; cet homme contre les misères du prochain; ce méchant, cet impie, contre les remors de sa conscience. — Il se prend plus souvent en mauvaise qu'en bone part.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions