camp
camp
[ kɑ̃] n.m. [ du lat. campus, champ ]CAMP
(kan ; le p ne se lie pas : le camp ennemi, dites : le kan ennemi ; du temps de Chifflet, XVIIe siècle, ce p se liait, il en fait la remarque ; au pluriel l's se lie : les camps ennemis, dites : les kan-z ennemis) s. m.HISTORIQUE
- XIIe s. Servez le bien, l'onor dou camp aurez [, Ronc. 41]
- XVIe s. Une heure après le camp partit [LANOUE, 567]Le camp du roy se mit à le suyvre [ID., 591]Il attendit que les fruicts et les raisins y eussent mis la maladie de camp [D'AUB., Hist. I, 236]Il lui envoia sur les bras un camp volant.... [ID., ib. II, 201]Quoi qu'on die, il n'y a pas aultre vaillance sur le pavé, et aultre au camp [MONT., II, 7]
ÉTYMOLOGIE
- Prononciation picarde pour champ (voy. ce mot), laquelle a pris dans la langue commune une acception spéciale : ce qui est arrivé souvent.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- CAMP.
- 1° Ajoutez : Camp retranché, camp destiné à protéger une place forte, ou à être occupé par une armée chargée de la défense d'une position importante.
- 9° Néologisme. Un camp-volant, un homme qui est comme en camp volant, sans demeure fixe, un coureur, un vagabond. Je vous assure qu'on a heurté à la porte, reprit le jeune homme, qui s'était levé. - Sans doute quelque camp-volant qui prend ma maison pour une auberge.... sois tranquille, je vais l'expédier [A. THEURIET, Rev. des Deux-Mond. 15 mai 1876, p. 259]
REMARQUE
- Le titre de maréchal de camp n'est plus usité. Il est d'après le texte des lois et règlements remplacé par celui de général de brigade. Le maréchal de camp (de même que le général de brigade qui lui a succédé) ne commandait pas toujours une brigade ou un département, par exemple dans les armes spéciales (état-major, artillerie, génie). C'était, comme est le général de brigade, un officier général dont le grade est supérieur à celui de colonel et inférieur à celui de général de division.
camp
Il se prend aussi pour Armée campée. Le camp était tranquille. Tout le camp fut alarmé. Donner l'alarme au camp.
Par extension, il se dit quelquefois, au pluriel, des Armées en général. Vivre dans les camps. Il fut élevé dans les camps. Les habitudes des camps.
Camp volant, Petite armée composée surtout de cavalerie, qui tient la campagne pour faire des courses sur les ennemis ou pour les observer. Il commandait un camp volant. Fig. et fam., Être en camp volant, N'être qu'en passant dans un endroit, y demeurer peu de temps sans y avoir son domicile.
Camp de manoeuvres, Celui où l'on rassemble des troupes pour les instruire en les faisant manoeuvrer. Le camp de Châlons.
Aide de camp. Voyez AIDE.
Il se dit par extension, en termes de Jeux, des Deux groupes opposés de joueurs. Aux barres, à la paume, on se constitue en deux camps.
Figurément, il se dit aussi d'un Parti politique, religieux ou autre. Ce pays est partagé en deux camps. Dans le camp de nos adversaires. Passer dans le camp ennemi.
camp
Camp, Castra, castrorum, Praesidia, praesidiorum, Statiua castra. B. ex Liuio, voyez Champ de bataille.
Un camp arresté, Un fort, Statiua, statiuorum: vel Statiuae, statiuarum.
Asseoir le camp, Castra facere, Castra metari, Castra ponere.
J'ay assis le camp devant la ville, Castra ad vrbem locaui.
Qui choisissent le lieu pour asseoir le camp, comme font les mareschaux du camp, Metatores.
Ils ont mis le camp à deux mille pas pres, deux moins, A millibus passuum minus duobus, castra posuerunt.
Changer de camp, Conuertere castra.
Planter ou asseoir son camp à la teste et veüe des ennemis, Castra, castris conferre.
Remuer le camp, Mouere castra.
Retenir dedans le camp, Retinere exercitum castris.
Retourner au camp, Castra repetere.
Qui suivent le camp, pour laver ou cuire le potage des gens de guerre, Lixae, lixarum.
Au camp, Sub pellibus.
Pendant que Cesar avoit son camp, ou campoit devant la ville, Quum Caesar ad oppidum castra haberet.
Quand ceux du camp ouyrent dire cecy, Cum persuasisset castra hic rumor.
Tout lieu qui est hors le camp, Paganicum.
Labeur appartenant au camp, Castrensis labor.
Couronne qu'on donnoit à celuy qui estoit entré au camp des ennemis, Castrensis corona.
Camps descouverts, Nudata castra.
camp
CAMP, s. m. [On ne pron. pas le p: Kan, long.] 1°. Le lieu, où une armée se loge en ordre. Fortifier un camp; se retrancher dans un camp; lever le camp, etc. — On dit figurément (st. famil.), l'alarme est au camp; on est alarmé; on est dans l'apréhension de quelque malheur, de quelque disgrace. = 2°. Il se dit de l'armée campée: "Le camp étoit tranquille: tout le camp fut alarmé.
camp
Lager, Campingplatz, Zeltlager, Zeltplatzcamp, camp of tents, camping ground, camping site, tented camp, sidekamp, camping, kampeerterrein, kampement, tentenkamp, kampeerplaats, legerplaats, partij, legerkamp, -plaatsמחנה (ז), מַחֲנֶהκαταυλισμός, κατασκήνωσηattendamento, campo, campeggioمُعَسْكَرkemplejrcampamentoleirikampキャンプ야영지leirobózacampamentoлагерьlägerค่ายkamptrại露营地лагер營 (kɑ̃)nom masculin