châtrer
(Mot repris de châtrent)châtrer
v.t. [ lat. castrare ]CHÂTRER
(châ-tré) v. a.HISTORIQUE
- XIIIe s. Chastris [moutons] [JOINV., 267]
- XVe s. En ce moys l'en chastre les vaisseaulx des mousches, se ilz ont assez miel [, Prouffitz champ. et ruraulx, VII, 6]
- XVIe s. Et puis, pour couronner l'eslevation des Lorrains, le Conseil de France la chastra du droit qu'elle avait sur Bar, et les en fit souverains [D'AUB., Hist. I, 88]Les eunuques et chastrés degenerent en nature feminine [PARÉ, VI, 18]Chastrer les abeilles, c'est à dire vendanger le miel et la cire qui sont dans les rusches [O. DE SERRES, 447]
ÉTYMOLOGIE
- Picard, catrer ; provenç. castrar, crastar, crestar ; espagn. castrar ; ital. castrare ; du latin castrare, châtrer.
châtrer
Par extension, Châtrer des cotrets, des fagots, En ôter quelques bâtons. Châtrer des ruches, Enlever, avec un couteau de fer fait exprès, la cire et le miel d'une ruche. Châtrer un fraisier, En ôter les rejetons superflus. Châtrer des melons, des concombres, En retrancher quelques fleurs. Châtrer une roue, Ôter une faible partie des jantes, pour en resserrer les rais.
Le participe passé peut être employé comme nom C'est un châtré. Voix de châtré.
châtrer
CHâTRER, v. a. CHâTREUR, s. m.[1re lon. 2e dout. au 2d.] Le verbe, au propre, signifie rendre inhabile à la génération. Châtrer un taureau, un cheval, un belier~, etc. Au figuré, retrancher le superflu. Châtrer des cotrets, des fagots, des ruches, un fraisier. — En parlant des Livres, ôter ce qui est contraire aux bones moeurs. Il est bâs en ce sens. L'Acad. le met sans remarque. — Châtreur ne se dit que de celui qui fait métier de châtrer des animaux.
châtrer
châtrer
סירס (פיעל), סֵרֵסcastrate, neuter, spaycastrare (ʃɑtʀe)verbe transitif
châtrer
[ʃɑtʀe] vt [+ mâle] → to castrate; [+ femelle] → to spay; [+ cheval] → to geld (fig) → to mutilatechat sauvage nm → wildcat