champart
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CHAMPART
(chan-par ; le t ne se lie pas) s. m.Terme de jurisprudence féodale. Une certaine portion des fruits que le seigneur percevait sur l'héritage donné à cens.
Dites aux femmes ce que c'est que fiefs, rentes, dîmes inféodées, droit de champart, lods et ventes [FÉN., XVII, 101]
Les autres [contributions] se lèvent en espèces lors de la récolte à une certaine quotité, plus ou moins, selon la quantité des gerbes que la terre donne ; et c'est ce qu'on appelle champart ou agrier [VAUBAN, Dîme, 71]
HISTORIQUE
- XIIIe s. Ventes de vilenages de cans à campart poent bien qeoir [tomber] en pris de terre [BEAUMANOIR, XXVII, 24]
- XVIe s. Qui tient terres sujettes à champart n'en peut lever la desblée sans appeler le seigneur, sur peine de l'amende [LOYSEL, 544]Terres tenues en fief ne doivent champart [ID., 546]
ÉTYMOLOGIE
- Campi pars, de campus, champ, et pars, partie (voy. PART, s. f.).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- CHAMPART. Ajoutez :
2°
Nom, dans le département d'Eure-et-Loir, d'un mélange de froment et de seigle ou d'orge, [, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 29]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
champart
CHAMPART. s. m. T. de Jurispr. féodale. Droit que les seigneurs de fief avaient, en quelques lieux, de lever une certaine quantité de gerbes sur les terres qui étaient en leur censive. Lever la dîme et le champart.
Dictionnaire de L'Académie française 6th Edition © 1835
champart
Champart, Vectigal, B. quasi campi, siue messis in campo natae, partitio.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606