cheval
cheval
n.m. [ lat. caballus, mauvais cheval ] [chevaux].CHEVAL
(che-val) s. m.PROVERBES
- Cheval de foin, cheval de rien ; cheval d'avoine, cheval de peine.
- Fermer l'écurie quand les chevaux sont dehors, c'est-à-dire prendre des précautions quand le mal est arrivé.
- Il fait toujours bon tenir son cheval par la bride, c'est-à-dire il fait bon être maître de ses affaires, de son bien.
- Il est bien aisé d'aller à pied quand on tient son cheval par la bride, c'est-à-dire on souffre volontiers de petites incommodités quand on peut s'en délivrer aussitôt qu'on veut.
- Des femmes et des chevaux, il n'en est point sans défauts.
- Un coup de pied de jument ne fait point de mal au cheval, c'est-à-dire un homme doit prendre galamment les malices que lui font les femmes.
- À un cheval hargneux, il lui faut une étable à part, c'est-à-dire il faut se tenir loin des hommes querelleurs, difficultueux, méchants.
- Les chevaux courent les bénéfices, et les ânes les attrapent, c'est-à-dire les récompenses ne vont pas à ceux qui les méritent. Je lui ferai voir que son cheval n'est qu'une bête, c'est-à-dire je lui ferai voir qu'il se trompe lourdement. Je voudrais bien qu'elle eût soufflé devant moi et qu'elle s'avisât de traverser ce que j'aurais résolu ; je lui ferais bien voir que son cheval ne serait qu'une bête [HAUTEROCHE, Crispin médecin, I, 2]
- Qui aura de beaux chevaux si ce n'est le roi ? c'est-à-dire il n'est pas étonnant qu'un homme riche et puissant ait ce qu'il y a de mieux.
- Il n'est si bon cheval qui ne devienne rosse, c'est-à-dire l'âge affaiblit les corps, les esprits les plus vigoureux. Et, en sens inverse, jamais bon cheval ne devint rosse.
- À jeune cheval vieux cavalier, c'est-à-dire pour conduire un jeune cheval, et figurément, pour diriger des gens inexpérimentés, il faut un homme expérimenté.
- Il est bon cheval de trompette, c'est-à-dire le bruit, les menaces ne l'effrayent pas.
- Changer son cheval borgne contre un aveugle, changer une chose mauvaise contre une autre plus mauvaise encore.
- À cheval donné on ne regarde point à la bouche, à la bride, c'est-à-dire un don est toujours bienvenu.
- Il n'est si bon cheval qui ne bronche, c'est-à-dire le plus sage, le plus habile peut commettre des fautes.
- Jamais cheval ni méchant homme n'amenda pour aller à Rome, c'est-à-dire on ne se corrige pas en voyageant.
- L'œil du maître engraisse le cheval, c'est-à-dire il faut surveiller ses affaires.
- Après bon vin, bon cheval, c'est-à-dire quand on a un peu bu, on est plus hardi.
- L'âge n'est que pour les chevaux, c'est-à-dire il ne faut pas s'enquérir de l'âge des personnes. Laissons l'âge à part ; aussi bien, comme on dit, il n'est que pour les chevaux [HAUTER., Crispin médecin, I, 1]
- À méchant cheval bon éperon, c'est-à-dire il faut de la fermeté dans les affaires difficiles.
SYNONYME
- HOMMES DE CHEVAL, GENS DE CHEVAL. Les gens de cheval, c'est la cavalerie. Cette locution a toujours un sens collectif qui n'appartient pas à hommes de cheval ; c'est pour cela qu'on dit mille hommes de cheval, et qu'on ne peut dire mille gens de cheval.
HISTORIQUE
- XIe s. Cil ki aveir [bétail] escut [retire] u chivalz u buefs [, Lois de Guill. 6]Puisque il sont as chevals et as armes [, Ch. de Rol. LXXXV]Sur Veillantif, son bon cheval courant [, ib. LXXXIX]Sire, à pied estes, et je sui à cheval [, ib. CLVII]
- XIIe s. Chevaus de pris [, Ronc. p. 7]Ses chevaus [son cheval] fu en vingt lieus assenez [, ib. p. 96]Je le defen à cheval et à pié [, ib. p. 187]Sur les chevax [ils] monterent qu'on leur tint au perron [, Sax. XXII]Les chevals Saint Thomas tuz ensemble [ils] enmenerent [, Th. le mart. p. 152]
- XIIIe s. Et chascuns chevaus donra quatre mars, et chascuns homs dui [deux] [VILLEH., XIV]Lors furent li cheval trais des huissiers [vaisseaux] [ID., LXIII]Chevaus, or et argent leur fist on presenter [, Berte, III]Il doit deus deniers de tonlieu pour chascun cheval, se li chevaus est vis [vif] [, Livre des mét. 316]Et la court deit connoistre que la bataille deit estre à chevau, au quarantisme jor [, Ass. de Jér. I, 162]Je voi que qui cheval achete, N'iert ja si fox que riens i mete, Comment que l'en l'ait bien couvert, Se tout nel voit à descouvert [, la Rose, 8707]Et quand les chevaus aus Sarrazins et aus Beduins avoient poour [peur] d'un bisson [buisson] [JOINV., 203]Qui n'a cheval si voist [aille] à piét [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 163]Miex vault le cheval Bertran, Qui souvent menjue [mange] avaine Que cil qui fait la crevaine [qui crève] [, Anc. poésies fr. du Vatican, dans LACURNE]Se ses quevax muert ou afole [BEAUMANOIR, 64]
- XIVe s. Là où li chevaux chiet [choit], on le vait escorchant [, Guesclin. 10831]
- XVe s. Par ma foy, mes chevaulx se lasse, Et dit que les nois [neiges] et la glace L'ont destruit.... [E. DESCH., Poésies, f° 358, dans LACURNE]Dix huyt cens hommes de cheval [COMM., IV, 1]Se l'autre son compagnon avoit bien fait du mauvais cheval et en maintien et en paroles, encore en fit il plus [LOUIS XI, Nouv. XXXIII]Un cheval a quatre pieds et si chiet [et pourtant tombe] [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 164]En verité il m'est mescheu ; dont je suis dolent, mais c'est sur le tard, et me puis comparer à celluy qui ferme l'estable quant on lui a emblé son cheval [, Perceforest, t. III, f° 88]
- XVIe s. Un esclave qui vint à tue cheval l'avertir [, Mém. sur D. G. ch. XVIII]Voyant rapporter le corps d'un homme de cheval [MONT., I, 8]Se sentant eschapper du [tomber de] cheval [ID., I, 16]Apprendre à monter à cheval [ID., I, 150]En sa mort, on sent Caton tousjours monté sur ses grands chevaulx [ID., IV, 193]Il y eut quelques chevaulx legers numidiens, qui par le chemin rencontrerent.... [AMYOT, Marcell. 50]Il y mourut, non en capitaine, ains en cheval leger et en avant coureur [ID., Pélop. et Marcell. comp. 5]Dix mille hommes de pied, mille chevaux, et une flotte de cent voiles [ID., ib. 51]Faire du cheval eschappé [ID., Caton, 55]Qu'es-tu toy ? archer, picquier, homme d'armes ou cheval leger ? [ID., Que la vertu se peut apprendre, 8]La Riviere, le plus diligent et laborieux caval leger qui fust au service du roi [D'AUB., Hist. I, 333]On faisoit bouillir les cuirs, les peaux de cheval et de chiens [ID., ib. II, 56]Ils firent du pain de paille hachée et d'ardoise, y meslant du fumier de chevaux [ID., ib. II, 57]Ne trouvant dedans autres garnisons que quelque peu de soldats pour garder les grands chevaux de Joieuse [ID., ib. II, 58]Il perce un grand païs de Beausse tout semé de chevaux-legers [ID., ib. II, 188]En cheval leger [ID., ib. III, 213]Pour forcer les villes : beliers, chevaux, vignes, tortues, balistes [PARÉ, IX, Préface]Leurs trompettes et clairons ronfloient et sonnoient boutte selle, boutte selle, monte à cheval, monte à cheval, boutte selle, monte à caval, à caval [ID., t. III, p. 703]Tu resembles au viel cheval de mon pere, tu ne veulx poynt marcher jusques à tant que tu soyes picqué [PALSGR., p. 427]Et comme l'on dict, nous vendons nostre cheval pour avoir du foin [CHARRON, Sagesse, I, 22]N'achapte cheval jouant de la queue [GÉNIN, Récréat. t. II, p. 245]Quand plus ne peult ne haut ne val, à la charrue va le cheval [ID., ib. p. 248]Se houser et n'avoir cheval [ID., ib. p. 249]Cheval courant, sepulture ouverte [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 159]Cheval fait et valet à faire, cheval fait et femme à faire [ID., ib.]Cheval rogneux n'a cure qu'on l'estrille [ID., ib.]À nouveau cheval, nouvelle selle [ID., ib. p. 160]À cheval rueur, d'avant passe [ID., ib.]Aux chevaux maigres va la mouche [ID., ib.]Bien merite d'aller à pied qui n'a soin de son cheval [ID., ib. p. 161]Bride et esperon font le cheval bon [ID., ib.]Il fait comme les bons chevaux, il s'eschauffe en mangeant [ID., ib. p. 162]Il ne faut pas lier les asnes avec les chevaux [ID., ib.]Un bon cheval fait les lieues courtes [ID., ib. p. 163]Un cheval est bien meschant [mauvais] s'il ne peut porter sa selle [ID., ib. p. 184]Comment, dit Mandragor, vous parlez à cheval et fort glorieusement pour une femme ; par Dieu, si vous ne fussiez aussi bien au pouvoir de la royne vostre maistresse qu'elle mesme est en celuy du roy mon maistre, je vous ferois bien abaisser vostre caquet [, Don Flores de Grece, f° XXXVI, dans LACURNE]Ny estoit coustume de venir à telz biens par force ny en parlant à cheval, veu que tous ceux qui se humilioient jusqu'à terre et qui ne servent que d'obeïr et complaire, à grand peine y peuvent ilz parvenir [, Aresta amorum, p. 136, dans LACURNE]On doit estre maistre de son cheval, compagnon de son chien et valet de son oiseau [FAVIN, Théâtre d'honn. t. II, dans LACURNE]On touche toujours sur le cheval qui tire [COTGRAVE, ]Il n'y a cheval si bien ferré qui ne glisse [ID., ]Qui n'a cheval ne chariot, il ne charge pas quand il veut [ID., ]
ÉTYMOLOGIE
- Picard, kevau, guevau, gval, keval ; wallon, chivâ ; bourguig. chevau ; Berry, gevau, un chevau, des chevals ; Saintonge, chevau ; provenç. cavalh ; catal. caball ; espagn. caballo ; ital. cavallo ; du latin caballus, cheval de fatigue ; le mot grec paraît être un mot de la Grande-Grèce, et, par conséquent, de l'Italie et qu'on rapproche du sanscrit tchapala, rapide. Dans l'ancien français, nominatif singulier chevals, chevax, chevaus, régime cheval ; nominatif pluriel cheval, régime chevals, chevax, chevaus. On voit que notre distinction de cheval, chevaux, est un reste de la déclinaison de l'ancien français.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- CHEVAL. Ajoutez :
- 1. Cheval fondu s'est dit, dans l'ancienne langue, du cheval qui s'est abattu : Le cheval.... joignit les quatre piedz et saillit bien quinze piedz ainsi comme pour saillir en l'eaue ; et quant le cheval trouva de ses piedz la terre dure, qui cuydoit trouver l'eaue, il va cheoir sur ses piedz de coup de meschef et fondit jusques à terre ; et quant le roy vit son cheval fondu, il regarde bas, et lui fut advis qu'il estoit en une rivière [, Perceforest, f° 28, recto]Cette locution donne la clé du jeu des enfants dit cheval fondu.
- 2. Parler à cheval, s'est dit, dans le XIVe siècle, pour parler orgueilleusement, rudement : Il a trop esté à repos ; E ! gar comme il parle à cheval, S'Artus estoit ou Parceval ; S'a il grant cuer [, Théâtre franç. au moyen âge, Paris, 1839, p. 290]On peut voir, à l'historique, des exemples de cette locution, mais du XVIe siècle.
REMARQUE
cheval
Homme de cheval, Homme qui s'intéresse à ce qui concerne le cheval, et qui s'y connaît.
À cheval! se dit elliptiquement pour Montez à cheval. À cheval, messieurs, à cheval.
Monter à cheval signifie Se promener à cheval. Il signifie aussi Apprendre à monter à cheval. Il a monté à cheval sous un tel.
Mettre quelqu'un à cheval, Lui enseigner l'équitation. C'est tel écuyer qui a mis ce jeune homme à cheval.
Aux enseignes des hôtelleries, on mettait ordinairement Un tel loge à pied et à cheval, pour indiquer qu'on y recevait les voyageurs qui vont à pied et ceux qui vont à cheval.
Défier quelqu'un à pied et à cheval, Le défier dans n'importe quelle lutte, sous n'importe quelles conditions.
Prov., L'oeil du maître engraisse le cheval, Quand le maître va voir souvent ses chevaux, les valets en prennent plus de soin. Il signifie aussi figurément Quand on surveille soi-même ses affaires, elles en vont mieux.
Fig. et fam., Fièvre de cheval, Fièvre violente. Remède de cheval, comme pour un cheval, Médecine très forte.
Prov. et fig., Il n'est si bon cheval qui ne bronche. Voyez BRONCHER.
Prov. et fig., À cheval donné, on ne regarde pas la bride, Quand on reçoit un présent, il ne faut pas le déprécier pour quelques détails qui y sont défectueux.
Prov. et fig., Changer, troquer son cheval borgne contre un aveugle. Voyez AVEUGLE.
Fig. et fam., C'est son cheval de bataille, son grand cheval de bataille. Voyez BATAILLE.
Prov. et fam., Il est bon cheval de trompette, il ne s'étonne pas du bruit, se dit de Quelqu'un qui ne s'effraie pas des menaces, qui ne s'émeut pas de ce qu'on lui dit, soit pour l'intimider, soit pour l'embarrasser.
Fig. et fam., C'est un cheval pour le travail, C'est un homme qui travaille beaucoup.
Fig. et fam., C'est un cheval échappé, se dit d'un Jeune homme qui est emporté et qui se soustrait à l'obéissance, à la discipline.
Prov. et fig., Brider son cheval par la queue, S'y prendre maladroitement et à contresens dans une affaire.
Prov. et fig., Il fait toujours bon tenir son cheval par la bride, Il fait bon être maître de son bien, d'une affaire où l'on a intérêt.
Fig. et fam., Écrire à quelqu'un une lettre à cheval, Lui écrire avec hauteur, avec menace.
Prov. et fig., Monter sur ses grands chevaux, Prendre les choses avec hauteur, mettre de la fierté, de la sévérité dans ses paroles.
Fig., Trouver sous le pas, dans le pas d'un cheval, Trouver facilement, sans peine. Croit-il qu'une telle somme se trouve sous le pas d'un cheval?
Être à cheval, se dit, par extension, de Celui qui est monté sur quelque autre animal qu'un cheval, et même d'une Personne qui se tient jambe deçà, jambe delà, sur une poutre, sur une muraille, etc. Il était à cheval sur le haut du mur. Cet enfant courait par la chambre, à cheval sur un bâton. Fig. et fam., Être à cheval sur quelque chose, S'en prévaloir, y tenir rigoureusement, ou N'en pas démordre, y revenir sans cesse. Il est à cheval sur sa naissance, sur sa noblesse, etc. Il est toujours à cheval sur sa doctrine, sur telle opinion, sur le règlement, sur la discipline, sur les grands principes, etc. En termes de Guerre, Être à cheval sur un fleuve, sur une rivière, se dit d'une Armée qui a des troupes sur l'une et sur l'autre rive d'un fleuve, etc. On dit dans un sens analogue Être, se mettre à cheval sur une route.
Tirer un criminel à quatre chevaux signifiait Écarteler un criminel, en attachant chacun de ses membres à un cheval et faisant tirer les quatre chevaux chacun de son côté en même temps.
Fam., Cheval de retour, Récidiviste.
Cheval marin, Animal fabuleux, qu'on représente ayant le devant d'un cheval et le derrière d'un poisson, tel qu'on en voit sur certaines médailles et dans certains ornements d'architecture et de peinture.
Cheval fondu, Sorte de jeu où plusieurs enfants sautent l'un après l'autre sur le dos d'un d'entre eux, qui se tient courbé, dans l'attitude d'un cheval. Jouer au cheval fondu.
Cheval de bois, en termes de Gymnastique, Figure de bois qui ressemble à peu près à un cheval et sur laquelle on apprend à voltiger.
Chevaux de bois, Figures de bois représentant des chevaux, qui tournent mécaniquement autour d'un axe et sur lesquelles on monte pour se divertir. Manège de chevaux de bois.
En termes de Guerre, Cheval de frise. Voyez FRISE.
En termes de Mécanique, Cheval vapeur, ou simplement Cheval, Unité conventionnelle employée pour évaluer la puissance motrice des machines à vapeur, des moteurs, et représentant la force capable d'élever par seconde un poids de 75 kilogrammes à la hauteur d'un mètre. Une machine à vapeur de dix chevaux, de vingt chevaux. Une automobile de dix chevaux, ou par ellipse Une dix chevaux.
CHEVAUX, au pluriel, se dit quelquefois de Gens de guerre à cheval. Un escadron de deux cents chevaux. Une armée de vingt mille hommes de pied et de six mille chevaux. Un détachement de mille chevaux.
cheval
Cheval, Caballus, Equus, Sonipes. Il vient de Caballus.
Cheval qui n'a personne sur soy, Vacuus vel inanis aequus.
Cheval de selle, Vectarius equus.
Cheval de trait ou de charroy, Equus iugalis.
Cheval de somme, ou un sommier, Equus sarcinarius.
Le cheval se laisse chevaucher, In sedem recipit equus, Dorso recipit hominem equus.
Cheval abbrevé, Epotus equus.
Un cheval vif, Acerbus equus, Acer equus.
Chevaux qui brunchent et choppent souvent, Caespitatores equi, Offensatores equi.
Cheval qui a bonne bouche, Equus ore morigero, qui habenis obsequitur, Lentae ceruicis, ore ductili, fraenis obtemperans. B.
Cheval qui a bon maniément, Equus flexilia vel lenta crura sustollens, et gressu agglomerans. B.
Cheval qui est fort en bouche, Tenax equus, Durior loris equus.
Un cheval qui n'est point encore domté et façonné, Equus intractatus et nouus, Indomitus equus.
Cheval de haras gardé pour saillir les jumens, Admissarius equus, Equus armentitius.
Jetter un homme du cheval en bas, Detrahere equo. Liu. lib. 22.
Chevaux propres à porter quelque chose, Equi ad vecturam idonaei.
Cheval hongre ou chastré, Cantherius.
Cheval qui va les ambles, Tolutarius, Gradarius.
Cheval coustumier de se coucher, Cubitor equus.
Cheval d'armes, cheval de guerre, Bellator equus.
Cheval de chasse, Venator equus.
Chevaux frais et reposez, Recentes equi.
Cheval bardé, Cataphractus equus, Loricatus equus. Bud.
Chevaux legiers, Ferentarij equites. B. ex Sallustio.
Cheval paoureux, ou ombrageux, Equus praetrepidus, vel meticulosus, omnia circumspectans, suspicax, vndique consternabilis. B.
Cheval chatouilleux, Equus ad titillatum morosus. Bud.
Cheval restif, Equus retractans.
Cheval qui rue ou regimbe, Equus calcitro, Calcitrosus equus.
Cheval maigre et mal pensé, ou mal traité, Strigosus equus, Male habitus equus, Male curatus equus.
Un cheval qui trainoit anciennement une legiere charrette, qui servoit pour aller en diligence: comme aujourd'huy les chevaux de poste, Veredus.
Cheval qui a des ailes, Penniger equus.
Cheval sauvage, Equiferus.
Cheval qui a crins, Iubatus equus.
Une sorte de chevaux nains, Musimon.
Chevaux qu'on baille à la charge d'en recevoir certains deniers, Chevaux de loüage, Equi vectigales, Equi conductitij.
Une paire de chevaux à harnois, Bigati equi.
Les chevaux se prennent à trembler et secoüer tout le corps, Tremor pertentat tota equorum corpora.
¶ Un troupeau de chevaux, Equitium, equitij.
¶ Brider un cheval, Infraenare.
Atteler ses chevaux, Rhedam equis iungere.
Ferrer un cheval, Soleas iumentis induere.
Seller et housser chevaux, Equos sternere.
Bailler le cheval pour monter dessus, Equum admouere alicui.
Il a jetté le Roy sur le cheval, Regem in equum subiecit.
Il en va bien à cheval, Fortuna domum auctior rediit. Bud. ex Liuio.
Estre à cheval, Equo insidere.
Qui est à cheval, Eques.
Gens à cheval, Ephippiati.
Aller à cheval par la ville, Transuehi per vrbem.
Gens de cheval, Equestres copiae, Equitatus.
Combat à cheval, Pugna equestris.
Se batre à cheval, Ex equo pugnare.
Piquer son cheval et s'en aller, Equum agere in viam.
Piquer un cheval qui va plus viste qu'on ne veut, Calcar currenti equo addere.
Le lieu dont deslogeoient les chevaux et commençoient leurs courses és lieux publiques, Carceres.
Chevaux qui courent merveilleusement fort, et à grand course, Concitatissimi equi.
Venir contre quelqu'un à course de cheval, ou ferir des esperons, Concitare equum contra aliquem.
Descendre de son cheval, et se mettre à pied, Digredi ad pedes, Descendere ex equo.
Prendre les chevaux de trait pour le Roy, Comprehendere vehicula et iumenta meritoria Bud. ex Suetonio.
¶ Deux chevaux accouplez à costé l'un de l'autre, Biiuges, Biiuges equi.
Trois chevaux attelez à un harnois à costé l'un de l'autre, Triga, trigae.
Quatre chevaux attelez à un harnois, qui ont accoustumé de tirer ensemble, Quadriga, Quadriiugi equi.
Six chevaux accouplez à costé l'un de l'autre, Seiugi, vel Seiuges equi.
Les chevaux sur lesquels les chevaucheurs sailloient legierement, Desultorij equi.
Qui conduisoit anciennement des chevaux attelez, et les faisoit courir par certains destours és jeux publiques, Agitator.
Ceux qui ne conduisoient qu'un cheval és jeux publiques, ou le cheval mesme, Celetes.
Songer à la maniere d'un cheval chastré, Cantherino ritu somniare.
Cheval qui est en danger d'estre blessé, Patens vulneri equus.
Un cheval qui a mal au jarret de derriere, Equus suffraginosus.
Medecin de chevaux, Equarius medicus, vel Cteniatrus.
Medecine pour les chevaux et boeufs à leur lascher le ventre, Collyrium.
Appartenant à chevaux, Equarius, Equestris.
Qui est d'un cheval, Cabalinus, Equinus.
¶ Un fer de cheval, Vestigium equi, Solea.
Croupiere de cheval, Postilena.
Poictral de cheval, Antilena.
Estable à chevaux, Equile.
Qui pense les chevaux, Agaso.
Qui domtent et apprennent à aller les chevaux, Equisones.
Petit cheval, ou chevalet, Mannulus, Equulus, Equuleus.
cheval
CHEVAL, s. m. [1re e muet; on pron. l'l: au plur. chevaux, (chevô, ô long.)] Animal à quatre pieds, qui hennit, propre à porter et à tirer. — On apèle bon homme de cheval, ou bon cavalier, celui qui sait bien manier un cheval; et bel homme de cheval, ou beau cavalier, celui qui a bone grâce à cheval. — Être à cheval sur: être à califourchons, etc.
Ce mot entre dans un grand nombre de Proverbes, ou d'expressions proverbiales. — Il n'y a bon cheval qui ne bronche; les plus habiles se trompent. — À~ cheval doné on ne regarde point à la bouche, ou à la bride; il faut recevoir les présens tels qu'ils sont. — Être mal à cheval; n'être pas bien dans ses afaires. — Faire le cheval échapé; être libertin, ou s'emporter. "Persone ne doute de leur courage: à quels propos faire les aventuriers et les chevaux échapés? Sév. Il s'agit des Princes de Conti, qui avaient été en Hongrie. — Monter sur ses grands chevaux; parler avec hauteur et en colère. Cette expression a un aûtre sens dans une lettre de Mde. de Sévigné. "Quand je vous vois écrire sur du grand papier, il me semble que je vous vois montée sur vos grands chevaux; vous galopez sur le bon pied, je l'avoûe, mais vous allez trop loin, et je ne puis en soufrir les conséquences~. — Être bon cheval de trompette; ne pas s'étoner du bruit, des reproches, des remontrances, et aler toujours son train quoique l'on nous dise. — Brider son cheval par la queûe; comencer une afaire par où il faudrait la finir. — Son cheval n'est qu' une bête; il se trompe lourdement. — Fièvre de cheval; fièvre violente. — Médecine de cheval; médecine forte.
On dit aussi, dans le même style, chercher quelqu'un à pied et à cheval, faire toutes les diligences possibles pour le trouver. — L'oeil du maître engraisse le cheval; quand on prend soin de ses afaires soi-même, tout en va mieux. — Jamais bon cheval ne devint rosse, se dit de ceux qui conservent jusqu'à la fin la vigueur et l'esprit de leur jeunesse. On dit, au contraire, et cela est plus généralement vrai: il n' est si bon cheval qui ne deviène rosse. — Après bon vin, bon cheval, quand on a bien repu, on fait mieux aler son cheval. — Qui aura de beaux chevaux, si ce n'est le Roi; il n'est pas étonant qu'un homme riche ait de beaux meubles, une bonne table. — Fermer l'écurie quand les chevaux sont dehors; prendre des précautions, quand le mal est arrivé. — Écrire à quelqu'un une lettre à cheval; lui écrire avec hauteur, avec menace.
CHEVAUX, au pluriel, se prend quelquefois pour gens de guerre à cheval. "Escadron de deux cens chevaux; armée de vingt mille hommes de pied et de six mille chevaux.
L'Acad. s'est crue obligée d'avertir qu'on dit vingt et un chevaux, et non pas vingt et un cheval.
cheval
Pferd, Gaulhorse, steedpaard, ros, paardenkracht, paardensport, paardenvlees, bok, knolסוּס, סוס (ז)perdконcavallkůňhestάλογο, άππαροςĉevalocaballohobuneاسبhevonenघोड़ाkonjlókudahestur, hrosscavallo馬말hestkońcavalocalлошадь, коньhästfarasiat, beygirگھوڑاngựa, con ngựa马حِصَانٌม้า馬 (ʃəval)nom masculin pluriel chevaux (ʃəvo)
cheval
[chevaux] (pl) [ʃ(ə)val, o] nmfaire du cheval → to ride
monter sur ses grands chevaux (fig) → to get on one's high horse
à cheval → on horseback
à cheval sur [+ un mur, une branche] → astride; [+ domaines, territoires] → straddling
être à cheval sur qch (fig) [+ discipline, sécurité, grammaire, convenances] → to be a stickler for sth
10 chevaux → 10 horsepower (for tax purposes)
10 chevaux fiscaux → 10 horsepower (for tax purposes)
50 chevaux au frein → 50 brake horsepower, 50 b.h.p.
cheval à bascule nm → rocking horse
cheval d'arçons nm → vaulting horse
cheval de bataille nm
faire de qch son nouveau cheval de bataille → to make sth one's new hobbyhorse
cheval de course nm → race horse