chevet
chevet
n.m. [ du lat. caput, tête ]CHEVET
(che-vè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel l's se lie : les che-vè-z et... ; chevets rime avec traits, succès, jamais) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Et soit li cavés du lit haus et bien couvers de dras [ALEBRANT, f° 7]Lors se torna Merlins lez le chevez, et li consoille moult bas en l'oroille [MERLIN, f° 70, verso]Desos le chevès à l'enfant [, Grégoire le Grand, p. 22]Monte au chevais à destre main, Où gist le corps de St. Romain [DU CANGE, capitium.]Que Herode fist martirer, Le chevet [tête] à glaive trancher [ID., ib.]Et se il ne se pueent concorder, li vallés puet aler en la place au chevet Saint-Gervais, devant la meson la converce [, Livre des mét. 132]Frere Yves trouva un livre au chevès du lit au vieil [JOINV., 260]
- XIVe s. Vostre ymage richement parée et mise haut du chevet de mon lit [MACHAULT, p. 144]
- XVIe s. Le triumvirat, estant de retour au camp, haussa le chevet à leurs demandes [les rendit plus exigeants] [D'AUB., Hist. I, 142]Il les mettoit la nuict dessous son chevet de lict avec quelques autres armes [ID., ib. I, 337]Point qui, depuis Philippe de Commines, n'a esté gueres bien connu par ceux qui ont écrit, pour n'avoir pas fait leur chevet au pied des rois, comme lui et moi [ID., ib. II, 345]Portant quelques chevets de licts sur les murailles, où ils sejournoient jour et nuict [ID., ib. II, 441]Elle prend son arc turquois, Recoiffe sa tresse blonde, Met pour chevet son carquois, Puis s'endort au bruit de l'onde [RONS., 433]
ÉTYMOLOGIE
- Picard, cavet. La forme régulière est l'ancienne forme chavais ou chavès, de capitium signifiant dans le bas-latin chevet d'église, et dans le latin classique vêtement couvrant la tête, et qui, ayant l'accent sur pít, donne régulièrement chevais ; la finale atium, itium donnant d'ordinaire as, ais, es. Chevet, diminutif de chef, signifie proprement tête, et a été assimilé par confusion à chevais.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- CHEVET. Ajoutez :
chevet
Épée de chevet s'est dit d'une Épée dont on ne se séparait jamais, qu'on voulait avoir toujours à sa portée. Il se dit figurément de Ce dont on se sert dans toutes les occasions. Cet argument est son épée de chevet. On dit également dans ce sens C'est mon livre de chevet, c'est un livre de chevet.
En termes d'Architecture, il se dit de la Partie qui termine le choeur d'une église : elle est souvent circulaire et plus élevée que le reste. Le chevet de l'église de Saint-Denis.
chevet
Chevet, Le chevet ou traversin d'un lit, Ceruical, Pluteus.
Mettre la teste sur le chevet, Dormiscere.
chevet
CHEVET, s. m. [Chevè: 1re e muet, 2e è moy.] 1°. Long Oreiller sur lequel on apuye sa tête, quand on est dans le lit. Il aime le chevet bien bâs, bien haut. Entretenir~ quelqu'un au chevet de son lit. = 2°. Chevet d'une Église, la partie qui est derrière le maître-Autel, et qui est plus élevée que le reste. = 3°. Droit de chevet~, certaine somme qu'un Oficier de compagnies supérieures paye à ses Confrères, quand il se marie.
On dit, en st. prov.: c'est son épée de chevet, comme on dit: c'est son cheval de batâille, sa ressource en toute ocasion. — Rousseau le Poète dit de Voltaire: "c'est alors qu'il me favorisa de ce joli mot de germanisme, dont il fait depuis douze ans son épée de chevet, pour combattre tous mes écrits présens, passés et à venir.
chevet
hoofdeinde, (ziek)bed, abside, apsisbedsideארון לילה (ז), מראשות (נ״ר)absido, litkapocapitium, presbyteriumcapezzale, testierabedside (ʃəvɛ)nom masculin
petit meuble placé près du lit
chevet
[ʃ(ə)vɛ] nmau chevet de qn → at sb's bedside
lampe de chevet → bedside lamp
une table de chevet → a bedside table