clinquant
1. clinquant
n.m. [ de l'anc. fr. clinquer, faire du bruit ]2. clinquant, e
adj. [ de 1. clinquant ]clinquant
(klɛ̃kɑ̃)clinquante
(klɛ̃kɑ̃t)adjectif
CLINQUANT
(klin-kan) s. m.HISTORIQUE
- XVe s. Certes les pompes et parures de lors n'estoyent pas telles que celles de present ; car les princes jouxtoyent en parures de drap de laine, de bougran et de toile, garnis et ajolivez d'or clinquant ou de peinture seulement [O. DE LA MARCHE, Mém. liv. I, p. 164, dans LACURNE]
- XVIe s. On myllieu de la place pendoyent les armoyries, mignonnement introphiées d'or cliquant [RAB., Sciomachie.]Ils avoient gardé par espoir de rançon tous ceux qui avoient du clinquant ou autres beaux vestemens [D'AUB., Hist. II, 468]Avec festons, trophées, et merveilleuse abondance de clinquant d'or et d'argent, qui voletoit par-dessus [CARL., IV, 12]
ÉTYMOLOGIE
- Rouchi, cliquant ; du hollandais klinken, résonner, le clinquant étant ce qui fait du bruit.
clinquant
En parlant des Productions de l'esprit, il se dit figurément des agréments cherchés, prétentieux et trop brillants du style. Une poésie pleine de clinquant.
clinquant
CLINQUANT, s. m. [Klein-kan, deux longues.] Au propre, petite lame d'or ou d'argent qu'on met dans les broderies. — On done aussi ce nom à des lames de cuivre qui brillent beaucoup. Les habits de masques, de balets sont chargés de clinquant. = Au figuré, en parlant des ouvrages d'esprit, faux brillant.
À~ Malherbe, à Racan préférer Théophile,
Et le clinquant du Tasse à tout l'or de Virgile.
Boileau.
Ce bon air, ces graces,
Ce clinquant de l'esprit, ces trompeuses surfaces
Cachent un homme afreux, qui veut vous égarer,
Et que l'~ on~ ne peut voir sans se déshonorer.
Méchant.