clystère
(Mot repris de clystères)clystère
n.m. [ lat. clyster, du gr. kluzein, laver ]Vx. En médecine, lavement : « ... un petit clystère... pour amollir... les entrailles de Monsieur » [Molière, le Malade imaginaire].
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
CLYSTÈRE
(kli-stê-r') s. m.Injection d'eau chargée ou non d'un médicament, qui se fait par le fondement.
On lui donne maints clystères [LA FONT., Glout.]
De quoi vous mêlez-vous de vous opposer aux ordonnances de la médecine et d'empêcher monsieur de prendre mon clystère ? [MOL., Mal. im. III, 4]
Un clystère que j'avais pris plaisir à composer moi-même, inventé et formé dans toutes les règles de l'art [ID., ib. III, 6]
SYNONYME
- CLYSTÈRE, LAVEMENT, REMÈDE. Ces mots sont placés ici selon l'ordre chronologique de leur succession dans la langue. Clystère ne se dit plus guère ; lavement lui a succédé ; et, sous le règne de Louis XIV, l'abbé de Saint-Cyran le mettait déjà au rang des mots déshonnêtes qu'il reprochait au P. Garasse. On a substitué de nos jours le terme de remède à celui de lavement. Remède est équivoque, mais c'est par cette raison même qu'il est honnête. Clystère n'est plus employé que dans le burlesque ; lavement, dans les auteurs de médecine ; remède, dans le langage ordinaire, Encyclop. t. III, p. 553.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Si convient faire une clistere d'ewe [ALEBRANT, f° 19]
- XVe s. La cause de sa maladie fut pource que son medecin lui bailla un clystere trop fort [MONSTREL., I, ch. 145]
- XVIe s. On lui donnera clysteres, suppositoires, ou nouets acres et cuisans [PARÉ, VI, 8]Clystere, c'est à dire ablution ou lavement, est une injection appropriée au siege et aux intestins [ID., XXV, 22]Les cigoignes, se donner elles-mesmes des clysteres à tout de l'eau marine [MONT., II, 171]
ÉTYMOLOGIE
- Le terme grec vient du verbe laver.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
clystère
CLYSTÈRE. n. m. Médicament liquide qu'on introduit dans le corps par le fondement, à l'aide d'une seringue ou d'un clysopompe. Prendre un clystère. Donner un clystère. Rendre un clystère. On dit plus ordinairement aujourd'hui LAVEMENT.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
clystere
Clystere, m. penac. Est pur Grec prononcé à la Françoise, le faisant de acuto penacutum, et signifie ablution ou lavatoire, estant le nom par les medecins approprié à l'ablution des boyaux faite d'injection par le fondement de la personne avec une syringue, Elutio, ablutio.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
clystère
CLYSTèRE, s. m. Lavement. — L'Acad. ne désaprouvait pas aûtrefois ce mot. Dans les dernières éditions, elle dit qu'on se sert plus ordinairement du mot de lavement, et de celui de remède. — Le dernier est aujourd'hui plus à la mode. — Dans l'Encyclopédie, on dit que clystère n'a plus lieu que dans le style burlesque, et lavement que dans les livres de Médecine. Beauz. Synon.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions