compérage
COMPÉRAGE
(kon-pè-ra-j') s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Renart ne dote [craint, respecte] mariage, Ne parenté ne comperage [, Ren. 8286]Note que ce qu'est establi generaument, si cum comperage, n'empeeche pas mariage à fere solement, mès il depiece le fet [, Liv. de just. 199]Le comperage qui estoit entre eus [BEAUMANOIR, LXI, 64]
- XVIe s. Ce renard, sous ombre de comperage, trompoit les pauvres renards et les mettoit en la gueule des chiens [DESPER., Contes, XXX]
ÉTYMOLOGIE
- Compère.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- COMPÉRAGE. Ajoutez :
compérage
comperage
Comperage, et Commerage, Lustrica cognitio, Initialis necessitudo, In lustrali piscina propinquitas contracta, Spiritualis necessitudo. B.
compérage
COMPÉRAGE, s. m. COMPèRE, s. m. [1re lon. 2e é fer. au 1er, è moy. et long au 2d.] Compérage, qualité de compère. Il ne se dit que dans le style familier: "Ce compérage lui tient au coeur. "Ils se voient tous les jours, sous prétexte de compérage. Dans le Droit, on dit compaternité, que l'Acad. ne met pas. = Compère, est celui qui a tenu un enfant sur les Fonts; et il a ce nom relativement au père et à la mère de l'enfant, et par raport à celle avec qui il a tenu cet enfant. "C'est mon compère, il a tenu un de mes enfans; ou, j'ai tenu un de ses enfans; ou, j' ai tenu un enfant avec lui.
En style figuré familier, compère, homme fin, adroit, qui va à ses intérêts, et dont on doit se défier: "C'est un compère. = Bon compère, bon compagnon; homme de bone humeur. = Compère, est aussi un terme d'amitié, quand on parle des jeunes gens: "Le Marquis (de Grignan) sera ici mercredi: je vous avoue que je serai ravie d'embrasser ce petit Compère. Sév. = Tout se fait par compère et par commère; la faveur et la protection décident de tout. "Je voudrois être à deux mille lieues de mon pays, et à deux mille ans de mon siècle; c'est le pays des compères et des commères; c'est le siècle des injustices et des passe-droits. Marm. Misantrope corrigé.