complant
COMPLANT
(kon-plan) s. m.Terme d'agriculture.HISTORIQUE
- XVIe s. L'aer, la terre et le complant sont le fondement du vignoble [O. DE SERRES, 147]Tout homme ayant droict de complant se peut emparer, de son auctorité privée, sans offense, des vignes sujettes au dit complant, par deffaut de les faire tailler dedans la St George [, Coustum. génér. t. II, p. 642]Si aucun tient du seigneur vignes à complants et chargées de cens ou rentes [, ib. p. 575].... J'ay de mes propres mains Planté un beau verger de si bonne aventure, Que le ciel tout benin et la douce nature Ont tant favorisé qu'on ne voit rien de beau Qu'aisement on ne trouve en ce complant nouveau [R. BELLEAU, Bergeries, t. I, p. 32, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Com, et plant.
complant
Bail à complant, Bail en vertu duquel la jouissance d'une terre est concédée par le propriétaire à un cultivateur, à charge d'y planter et d'y cultiver de la vigne et qui fixe la proportion que le propriétaire prend sur les récoltes.
complant
Un Complant, Vitiarium.
Nouveau complanst, Nouelletum.
Vignes de bon complant, Generosae vites.
Divers complans, Variae stirpes.
complant
COMPLANT, s. m. *COMPLANTER, v. a. [Konplan, planté; 1re et 2e lon.] L'Acad. ne met que le substantif: elle croit aparemment que planter sufit pour exprimer le sens du verbe; mais planter, se dit d'un seul arbre, comme de plusieurs: complanter, se dit d'un champ tout entier; et il se dit du champ lui-même, plutôt que des arbres. Complant, plant de vigne composé de plusieurs pièces de terre. Acad. Bon complant, nouveau complant. Vignes de bon complant. — Complanter, terme d'Agricult. Planter des vignes, des arbres, etc. Rich. Port. Il se dit sur-tout des vignes, et du lieu où on les plante. "J' ai complanté tout nouvellement une grande pièce de terre. — Un homme de Lettres, qui a fait à Paris un séjour de 40 ans, assûre qu'on dit bien, un complant, mais que complanter un champ est un provençalisme, et qu'il ne l'a jamais entendu dire qu'en Provence.