crin
crin
n.m. [ lat. crinis, cheveu ]crin
(kʀɛ̃)nom masculin
CRIN
(krin ; l'n se lie pas : un crin la queue ; au pluriel, l's se lie : les krin-z et la queue) s. m.HISTORIQUE
- XIIe s. Les crins [elle] ot lons et blons plus que li ors luisans [, Sax. V]
- XIIIe s. À Blanchefleur sa femme qui les crins avoit blois [blonds] [, Berte, LXI]Bel-Acueil, sans dire autre chose, Le chapel prent. et si le pose Sor ses crins blons, et s'asseüre [, la Rose, 12933]
- XVe s. Sain est mon corps, blanc sont mi crin [E. DESCH., Poésies ms. f° 31, dans LACURNE]Elle avoit sur ces crins un chapel d'or à pierres precieuses [, Perceforest, t. I, p. 75]
- XVIe s. Une jeune poultre qui avoit le poil et les crins rouges fort luysans [AMYOT, Pélop. 39]Alexandre le grand à la mort d'Ephestion feit tondre les crins des chevaulx et des mulets [ID., ib. 63]Longue barbe et long crin font les hommes plus beaux [RONS., 751]Et si, en beuvant, quelque goutte en tumboit sur le crin de leurs chevaux [chez les Tartares], il estoit tenu de la leicher avec la langue [MONT., I, 367]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. et espagn. crin ; portug. crina ; ital. crine ; du latin crinis, proprement tissu de cheveux, chevelure divisée en tresses, que les étymologistes latins rapportent à cernere, séparer, le même que le verbe grec séparer, juger (voy. CRISE). L'ancienne langue employait crin dans le meilleur style pour signifier les cheveux de l'homme ou de la femme.
crin
Cheval à tous crins, Cheval qui a tous ses crins.
Figurément et par exagération, À tous crins signifie Excessivement. Romantique à tous crins.
Faire les crins à un cheval, Couper avec des ciseaux les crins de la partie inférieure des membres d'un cheval.
Pop., Être comme un crin, Se hérisser à la moindre contrariété, être irritable, se fâcher pour un rien.
Crin végétal, Fibres préparées de certains végétaux, à l'aide desquelles on a cherché à remplacer le crin animal.
crin
CRIN, s. m. CRINIèRE, s. f. CRINON, s. m. [Krein, monos. kri-niè-re, 2e è moy. et long, 3e e muet.] I. Crin est ce poil rude et long qui vient au cou et à la queûe des chevaux, et de quelques aûtres animaux. "Garnir un matelas de crin; bouton de crin, etc. — On le dit par mépris des cheveux: "Ce ne sont pas des cheveux, c'est du crin. — Prendre quelqu'un au crin, ou aux crins, aux cheveux; se prendre au crin, ou aux crins, se batre.
II. CRINIèRE, tout le crin qui est sur le cou d'un lion. "Longue, épaisse crinière: il avoit la crinière toute hérissée. — On le dit par mépris de la chevelûre de l'homme, ou d'une péruque; vilaine crinière.
III. CRINON, petit ver mince comme le crin, qui s'engendre sous le peau.