cruche
cruche
n.f. [ du frq. ]CRUCHE
(kru-ch') s. f.PROVERBE
- Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse ou qu'en fin elle se brise, c'est-à-dire quand on s'expose souvent à quelque danger, à quelque tentation, on y succombe.
- Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle s'emplit, arrangement du proverbe par Beaumarchais, pour signifier qu'une fille qui s'expose finit par succomber.
HISTORIQUE
- XVe s. Jehanne print sa cruye ou bouteille, pour aler à l'eaue en une fontaine [DU CANGE, oruga.]Pour ce est bien dit que tant va la cruche à l'eaue que le cul y demeure [LE CHEV. DE LA TOUR, Instr. à ses filles, f° 33, dans LACURNE.]
- XVIe s. La cruche va si souvent à la fontaine, qu'à la fin elle se rompt le col [DESPER., Contes, LXXXI]Telle terre, telle cruche [COTGRAVE, ]Ce chien, estant en peine d'avoir l'huile qui estoit dans le fond d'une cruche où il ne pouvoit arriver de la langue, alla querir des cailloux et en meit dans cette cruche jusques à ce qu'il eust faict haulser l'huile plus prez du bord, où il la peust attaindre [MONT., II, 176]
ÉTYMOLOGIE
- Kymri, crwc, dont le radical est aussi dans l'allemand : anc. h. allem. cruoc, krôg ; allem. mod. Krug.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- CRUCHE. - HIST. Ajoutez : XIVe s. Guillaume le potier.... pour un millier de cruches (1322) [VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, 1re partie, p. 301]
cruche
Prov. et fig., Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse, qu'enfin elle se brise, Quand on retombe souvent dans la même faute, on finit par s'en trouver mal ; ou, Quand on s'expose trop souvent à un péril, on finit par y succomber. Cela se dit par forme de menace ou de prédiction.
CRUCHE se dit familièrement d'une Personne inintelligente.
cruche
Cruche, à porter eau, Hydria, Vrna.
Une cruche de terre ayant le col estroit, dedans laquelle le Preteur mettoit le nom des juges et des parties, servant au Preteur toutes et quantesfois qu'il falloit vuider quelque chose par sort, Vrna.
Table quarrée, sur laquelle on mettoit les cruches pleines d'eau, Vrnarium.
cruche
CRUCHE, s. f. CRUCHÉE, s. f. CRUCHON, s. m. [2e e muet au 1er é fer. et long. au 2d.] Cruche est un vâse de terre ou de grès, à anse, qui a le ventre large et le cou étroit. Cruchée, ce que peut contenir une cruche. "Une cruchée; de vin etc. cruchon, petite cruche.
Rem. Cruche n'est rien moins qu'un terme noble, et nos Poètes modernes n'auraient garde d'imiter Malherbe, qui dit de l'Aurore.
L'Aurore, d'une main, en sortant de ses portes,
Tient un vase de fleurs, languissantes et mortes
Elle verse, de l'autre, une cruche de pleurs.
Quoique l'Aurore soit une grande pleureûse, s'il en faut croire les Poètes, je ne crois pas, dit Ménage, que l'on puisse lui faire répandre des larmes dans une cruche pour les répandre ensuite sur la terre; si ce n'est en vers burlesques, où les plus grandes extravagances passent pour les plus grandes beautés.
CRUCHE, dans le style figuré-familier, sot, bête, stupide. "C'est une cruche. — Le proverbe dit: tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se câsse, ou se brise. À~ force de s'exposer au danger, enfin on y périt.
cruche
cruche
Krug, Kannejug, pitcher, crock, potkruik, kan, domoor, gansבוק (ז), טפיח (ז), כד (ז), לגין (ז), קובעת (נ), קיתון (ז), קנקן (ז), בּוּק, כַּד, קִיתוֹן, קַנְקַןcàntir, potkruĉocántaro, jarro, jarrakancsó, korsóbrocca, caraffa, boccale, orcio, orcioloaqualiskrukke, muggedzban, dzbanekjarra, bilha, cântaro, jarrocanăkruka, stop, tillbringareإِبْرِيقٌdžbánkandeκανάταkannuvrčジャグ주전자кувшинเหยือกsürahibình có tay cầm水壶投手 (kʀyʃ)nom féminin