cultivateur
(Mot repris de cultivateurs)cultivateur, trice
n.cultivateur
(kyltivatœʀ) masculincultivatrice
(kyltivatʀis) fémininnom
cultivateur
cultivateur
CULTIVATEUR, s. m. CULTIVER, v. act. CULTûRE, s. f. [2e lon. au dern. 3e é fer. au 2d, e muet au dern.] Cultiver, c'est doner les façons nécessaires à la terre, pour la rendre plus fertile. cultûre, ce sont ces façons donées à la terre. Cultivateur, celui qui cultive la terre. "Cultiver un jardin, les vignes, les plantes. Cultiver des fleurs, etc. La cultûre de la terre, des vignes, des fleurs. "Ce pays manque de Cultivateurs.
Rem. 1°. Dans le Dict de Trév. (en 1704) on dit que cultivateur est un mot bien suspect et qu' on ne l'a point trouvé ailleurs que dans la phrâse qu'on cite. Il est aujourd'hui très-bien établi. L'Acad. le met sans remarque. On l'emploie quelquefois adjectivement: un peuple cultivateur. Raynal a dit aussi, société cultivatrice: c' est un néologisme.
2°. Cultivateur ne se dit qu'au propre: cultiver et cultûre se disent aussi au figuré. "Cultiver les Sciences, les Arts; cultiver l'esprit, la mémoire; cultiver l'amitié de quelqu'un. "C'est un homme qu'il vous faut cultiver: il faut ménager et entretenir sa bienveillance. "La cultûre des Sciences, des Arts; la cultûre de l'esprit. = Remarquez pourtant que le substantif n'a pas un emploi aussi étendu que le verbe. Quoiqu'on dise cultiver sa raison, son esprit, on ne dit pas, la cultûre de sa raison, de son esprit. Réflex. On dit seulement, dans un sens indéfini, la cultûre de l'esprit, de la raison, mais on ne s'en sert pas avec les pronoms possessifs, son, sa, leur. = L'usage du verbe lui-même a des bornes; et quoiqu'on dise cultiver son esprit, sa raison, on ne dit pas, se cultiver soi-même. "* La passion que le Chevalier Temple avoit pour les Lettres, ne lui permettoit pas de dissimuler son mépris pour les Ministres publics, qui négligeoient de se cultiver. = De même, quoiqu'on dise cultiver sa raison, on ne dit pas cultiver ses études, par la raison qu'on dit cultiver la terre, et qu'on ne dit pas cultiver le labourage. * "Il sut encôre trouver des heûres de loisir pour cultiver ses études. = On dit fort bien, cultiver ses amis, ses Protecteurs; être assidu auprès d' eux. "Il faut que vous restiez ici, pour cultiver vos amis. MARIV.
3°. Cultivé se dit aussi au propre et au figuré. "Terre bien cultivée, esprit cultivé; mais le dit-on de persones mêmes? J'en doute fort. " * On y est poli avec franchise, simple, mais cultivé. Marm. "Les Littérateurs cultivés reconoîtront dabord, dans ces maximes (de Mr. Cordemoi), des principes, qui nous ont été débités récemment comme de rares découvertes. Sabat. Trois siècles.