cupide
(Mot repris de cupides)cupide
adj. [ du lat. cupere, désirer ]CUPIDE
(ku-pi-d') adj.REMARQUE
- On a dit que ce mot était dû à Roederer ; mais, comme on voit, il est bien plus ancien.
HISTORIQUE
- XVe s. Plus encores infiniment estoit cupide et insatiable de richesses [, l'Amant ressuscité, p. 106, dans LACURNE]
- XVIe s. Cupide [COTGRAVE, ]
ÉTYMOLOGIE
- Lat. cupidus, de cupere, désirer.
cupide
cupide
Cupide, ou convoiteux, Cupidus.
cupide
*CUPIDE, adj. CUPIDITÉ, s. f. L'adjectif est un vieux mot depuis peu rajeuni. "La Noblesse avoit jeté un oeil cupide sur les revenus de l'Église. Hist. d'Angl. "Les dévastateurs les plus sanguinaires de l'Amérique n'étoient pas les plus cupides. Linguet. "Femme ambitieuse et cupide. Anon. "Ces établissemens obscurs d'usure et de rapine, où des hommes avilis et cupides abusoient sans frein de l'empire, que leur donnoient sur de jeunes gens les momens de besoin et d'égaremens. Necker. "Les Nations cupides sont comme les individus, etc. Anon. Bientôt on voudra nous persuader que le métier cupide du Courtisan est le métier le plus glorieux. Mercier.
CUPIDITÉ, desir immodéré, convoitise. Cupidité insatiable. — Il se prend aussi pour la concupiscence en général. "Le poids de la cupidité entraîne les hommes au péché; mais ils peuvent le surmonter avec l'aide de la grace.
Rem. Coeffeteau et Malherbe se servaient toujours de ce mot. Vaugelas le condamnait, et lui préférait convoitise. Ménage n'aimait ni l'un ni l'aûtre, quoique Mrs de Port-Royal l'eussent souvent employé dans leurs ouvrages. Le P. Bouhours ne le trouvait bon qu'en Théologie et en Chaire, pour signifier la concupiscence. L'Acad. l'a toujours dit, pour signifier desir immodéré. Suivant Th. Corneille, on doit l'employer absolument et sans régime. On dit, à la vérité, la cupidité des hommes est insatiable; mais on ne dit point, la cupidité des richesses, la cupidité de régner. — Aujourd'hui, cupidité est plus usité que convoitise; mais, comme dit Th. Corneille, on l'emploie sans régime.