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[ de] n.m.D
(dé, et, dans l'épellation moderne, de) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. D [D signifie ici Dieu] jeta ceux de l'aigre feu Qui touz tems fussent en enfer ; D fu en fust, D fu en fer ; D eut au C [croix] angoisse et soif, Senefiance de l'A B C [JUBINAL, t. II, p. 276]
ÉTYMOLOGIE
- D de l'alphabet latin, qui est le delta de l'alphabet grec, lequel, à son tour, est le daleth de l'alphabet phénicien. (daleth, porte).
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Il est muet à la fin d'un mot, sauf à la fin de certains noms d'origine étrangère : David, Port-Saïd; et de quelques locutions latines : Ad patres, ad hoc. En liaison, il se prononce T. Grand homme. Pied-à-terre.
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D, s. m. [Prononcez dé ou de, é fermé ou muet. Voy. Alphabet. Un D majuscule, un petit d; un d mal formé.] Quatrième Lettre de notre Alphabet et la troisième des consones. C'est une de celles qu'on apèle dentales, parce que les dents sont nécessaires pour les prononcer.
1°. Le son de notre D est le même que celui du mot Allemand Dagen, du mot Anglais Duty, du mot Italien Dare, du mot Espagnol Dar.
2°. Le D a beaucoup de raport avec le T; de sorte que le d est un t prononcé foiblement, et le t un d prononcé fortement. Aussi, les Allemands et les Suisses lui donent ordinairement le son du t; et prononcent Diable, comme s' il était écrit Tiable. C'est à quoi ils doivent faire atention.
3°. D, dans la composition des mots, conserve toujours la prononciation de son caractère devant quelque voyelle que ce soit. Quant aux consones, il n'y en a guère devant lesquelles il se troûve que l'j consone, l'm, l'r et l'v consone. Adjectif, admirable, adresse, adverbe, etc. — * Devant l'j consone, on ne l'écrit plus dans les mots où il ne se prononce pas: on n'écrit plus adjouter, adjourner, advis, Advocat, mais, ajouter, etc. — Devant l'm, il se prononce toujours, et on l'a retranché des mots où il s' écrivait aûtrefois sans se prononcer. Dites-en de même de l'v consone. — Pour l'r, le d se prononce toujours, quand il le précède,: Dragon, droitûre, etc.
4°. D ne redouble que dans addition, reddition, où les deux d se prononcent.
5°. Le d à la fin des mots, suivis d' une voyelle ou h muette, a le son du t: grand homme, pron. gran-tome; il entend à demi mot: antan-ta demi mo. — Dans la conversation, le plus souvent on ne le fait pas sentir: antan à demi mo; mais on dit toujours, grant homme, grant arbre, etc. et jamais gran home, gran arbre, etc. — Il y a des mots où on le suprime toujours dans la prononciation, comme sourd, fond, gond, nid, nud, rond, verd, etc. Sourd animal, fond inépuisable, etc. pron. sour animal, fon inépuisable, etc. — Dans les temps des verbes, qui, à la troisième persone, se terminent par un d, on ne le prononce ordinairement que quand ces verbes sont suivis immédiatement de leur pronom personel: entend-on? répond-il? Pron. antan-ton, répon-ti. Hors de là on ne prononce le d que dans le discours soutenu: il répond en Docteur. Dites dans la conversation, répon en Docteur.