défendre
défendre
v.t. [ lat. defendere, repousser ]se défendre
v.pr.DÉFENDRE
(dé-fan-dr') , je défends, tu défends, il défend, nous défendons, vous défendez, ils défendent ; je défendais ; je défendis ; défends, qu'il défende ; que je défende ; que je défendisse ; défendant ; défendu v. a.REMARQUE
- 1. Défendre, au sens de prohiber, veut de devant un infinitif ou que et le subjonctif : Il défend d'aller, il défend qu'on aille.
- 2. Défendre, dans le sens de prohiber, suivi d'un verbe, ne veut pas que ce verbe prenne la particule ne : Je défends que vous fassiez cela, et non je défends que vous ne fassiez cela ; cette dernière tournure, c'est-à-dire l'emploi de ne explétif avec défendre, était très usuelle au XVIe siècle et auparavant.
- 3. Si le verbe est à l'infinitif, la particule ne ne se met jamais : Je vous défends d'y aller (au contraire, le XVIe siècle mettait volontiers la négation : Je vous défends de n'y pas aller). Pourtant, si le verbe est à l'infinitif et construit avec plus, jamais, quelques écrivains ont employé le ne : Il leur déclara qu'il leur défendait de ne plus songer à ce mariage [SÉV., Lett. 19 déc. 1670 (l'édition de M. Régnier, qui doit faire autorité, n'a pas ce ne)]Il lui défendit avec dureté de ne jamais se présenter devant lui [VERTOT, ]On sait combien, avec les verbes exprimant doute, crainte, empêchement, etc. le ne explétif est fréquent. On ne peut donc dire que ici ce soit une vraie faute ; seulement on doit savoir que l'usage s'est prononcé contre cet emploi, et l'on dira : Il leur défendait de songer davantage à ce mariage ; il lui défendit de se présenter jamais devant lui.
SYNONYME
- DÉFENDRE, SOUTENIR, PROTÉGER. Mettre quelqu'un ou quelque chose à couvert du mal qui lui arrive ou qui peut lui arriver. On défend ce qui est attaqué ; on soutient ce qui ne se tient pas debout par soi-même ; on protége ce qui a besoin d'être couvert et garanti. On défend une cause ; on soutient une entreprise ; on protége les sciences. Défendre les sciences, ce serait prendre en main leur cause, si on leur attribuait, comme Rousseau par exemple, des influences funestes ; protéger les sciences, c'est en favoriser la culture et le progrès. On défend un homme contre ses ennemis, on le soutient dans les démarches qu'il fait, et, si on occupe une position supérieure à la sienne, on le protége, c'est-à-dire on le sert auprès des personnes de qui son succès dépend : la principale différence entre protéger et les deux autres verbes étant que protéger entraîne en général l'idée de la supériorité de celui qui protége, ce que ne font pas défendre et soutenir.
HISTORIQUE
- XIe s. Et si aveir nés pot [s'il ne peut les avoir], si se defende par juise [jugement] [, L. de Guillaume, 16]Et nous defendun que l'om christien fors de la terre ne vende [, ib. 41]Fierent li un, li autre se defendent [, Ch. de Rol. CVII]Je vous defend que n'i adeist [approche] nus hom [, ib. CLXXIV]Puis [qu'il] la defende [l'Espagne] encontre li Franceis [, ib. CXCIII]
- XIIe s. Deffendez moi de honte [, Ronc. p. 2]Se li ert [était] defendus [, ib. p. 22]Bien se defendent à cest estroit passage [, ib. p. 65]Par tantes fois [j']ai esté assailliz Que je n'ai mais pooir de moi deffendre [, Couci, V]Douce dame, d'orgueil vous deffendez [, ib. XI]Mais je ne puis moi ne mon cuer deffendre De plus aimer.... [, ib. XX]Fins cuers qui bée à haute honor Ne se porroit de tel chose desfendre [, ib. XXIV]François se deffandirent com nobile guerrier [, Sax. IV]Fous, fait-il, tuz dis fustes, e estes e serez ; Quant vus l'espée traite de sur le rei venez ; S'il trait sur vus la sue, coment vus defendrez ? [, Th. le mart. 39]
- XIIIe s. Tel chose [le comte Thibaut] a faite en sa vie Dont [il] deüst estre apelés [en champ clos] ; Il ne se deffendist mie ; Car il se sent encoupés [inculpé, criminel] [HUES DE LA FERTÉ, Romancero, p. 187]Quel cose que le hom fache sur sen corps deffendant, nul fourfait il ne fait [TAILLIAR, Recueil, p. 39][Je] vous defens qu'envers moi n'aiez pensée amere [, Berte, CXIII]Vez cum fortune le servi, Qu'il ne se pot onques deffendre Qu'el nel feïst au gibet pendre [, la Rose, 6645]Por ce se ge deffens ivrece, Ne voil ge pas deffendre à boivre [, ib. 1789]Sire, tel née [nie] et desfent le murtre que tel li met sus [, Ass. de J. 140]Comment il se deffendront de cix [ceux], qui, à tort et par malvese cause, les assaudront de plet [BEAUMANOIR, XI]Ou se je me deffent par longue tenure et paisible [ID., VII, 4]Or disons donc que grant grace nous fist Dieu le tout puissant, quant il nous deffendi de mort et de peril [JOINV., 216]Et toute la puissance du soudan se logerent sur le fleuve de Rexi d'autre part devant nostre ost, pour nous deffendre [interdire] le passage [ID., 220]Et un vieus baüs Ocist quatre dus [ducs], Son cors defendant [JUBINAL, Fatrasies, t. II, p. 216]
- XIVe s. Sur ton corps defendant, met lui jour de bataille Par droite defiance [, Girart de Ross. V. 3425]
- XVe s. Par lequel trait il y en eut moult de blessés des assaillans et des defendans [FROISS., I, I, 102].... Devoient demeurer au pont et garder le passage, pour le defendre aux aventures des survenans [ID., I, I, 139]Comment se peut ung povre cueur deffendre Quand deux beaulx yeux le viennent assaillir ? [CH. D'ORL., Ball. IV]Et à luy fut deffendu ne partir de son hostellerie [COMM., IV, 12]
- XVIe s. Dieu a defendu en la Loy qu'on n'adorast point autre que lui [CALV., Instit. 94]Jesus Christ se defend de ne vouloir point destruire ne dissiper la Loy [ID., ib. 267]Je vous defen de ne jurer du tout [ID., ib. 291]Les canons defendent estroitement aux chanoines de n'abuser point de leur puissance au detriment de l'Eglise [ID., ib. 870]Jesus Christ en defendant de jurer du tout [ID., ib. 292]Il ne defend point qu'il [le péché] n'y soit, mais qu'il n'y regne point [ID., ib. 469]Pour autant il [le vin] m'est defendu, Dont tous les jours m'en croist envie [MAROT, VI, 261]Et pour cette raison, defendoient les Hebreux, que, l'année que l'homme seroit marié, n'allast point à la guerre [MARG., Nouv. LXX.]Elle lui defendit de ne s'y trouver plus [ID., ib. XX]Lepidus deffendit à ses heritiers de.... [MONT., I, 17]Deffendre une place contre l'ennemi [ID., I, 25]La prouesse des habitans à se bien deffendre [ID., I, 27]Je me suis deffendu d'oser alterer jusques aux plus legieres et inutiles circonstances [ID., I, 103]Ils deffendoient, sur peine de la hart, que nul eust à dire que.... [ID., II, 251]Ces dernieres villes se sont mieux defendues, encores qu'elles ayent esté assaillies avecques plus d'art [LANOUE, 336]Deffendus de leur simplicité et à l'ombre de leur pauvreté, ils vesquirent sans persecution [D'AUB., Hist. I, 68]Le comte Ludovic avoit deffendu à Janlis qu'il ne vint point droit à Monts, et qu'il allast cercher les troupes du prince d'Oranges [ID., ib. II, 68]Numa leur defendit entierement le vin [AMYOT, Lyc. et Num. 7]Les devins leur promettoient la victoire, pourveu qu'ilz ne feissent que se defendre seulement [ID., Arist. 35]Il alloit souvent plaider des causes, et defendre en jugement ceulx qui l'en requeroient [ID., Caton, 2]Il defendit que l'on n'allast plus devers Lucullus, et que l'on n'obeïst point à chose qu'il manderoit [ID., Lucull. 71]Nicias alloit blasmant la temerité de Demosthenes ; et luy s'en defendant comme il pouvoit.... [ID., Nicias, 40]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. defendre ; espagn. defender ; ital. difendere ; du latin defendere, de de, et fendere, exciter, pousser.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- DÉFENDRE. - REM. Ajoutez :
- 4. On a dû dire d'abord : en son corps défendant. Cette forme se trouve dans le Portrait de Mme Cornuel par Mme de Vineuil, ancienne édit. des Œuv. de Mlle de Montpensier, t. VIII, p. 257.
défendre
Prov. et fig., Bien attaqué, bien défendu. Voyez ATTAQUER.
À son corps défendant. Voyez CORPS.
Défendre une place, un poste, etc., Résister à ceux qui veulent s'en rendre maîtres, s'opposer aux ennemis qui l'attaquent. Il défendit ce passage à lui seul contre une vingtaine d'assaillants.
Il signifie particulièrement, en termes de Guerre, Empêcher que l'ennemi ne puisse, sans risquer beaucoup, entrer dans un lieu ou en approcher. Une batterie défend l'entrée du port, en défend les approches. La frontière est défendue de ce côté par plusieurs places fortes.
SE DÉFENDRE signifie Repousser une attaque, une agression quelconque, y résister. Il se défendit vaillamment. Se défendre contre un ennemi, contre un assassin, contre un voleur. Il l'a tué en se défendant. Ils se défendirent dans ce poste pendant un jour et une nuit.
Il signifie aussi Garantir, tant au propre qu'au figuré. La montagne défend cette maison du froid, des vents du nord. Qui le défendra des séductions du monde, contre les séductions du monde? Porter un manteau pour se défendre du froid. Il est difficile de se défendre de quelque partialité pour ses proches. On dit dans le même sens et familièrement Ce vieillard se défend, Il résiste aux atteintes de l'âge.
Cette place se défend d'elle-même, Elle est facile à défendre et difficile à attaquer. On dit, dans le sens contraire, qu'Une place n'est pas en état de se défendre.
Défendre quelqu'un signifie spécialement Soutenir son innocence contre ceux qui l'accusent. Cet avocat a très habilement défendu son client. Cet accusé a voulu se défendre lui-même. On ne lui a pas permis de se défendre. Par extension, Défendre une cause.
En termes de Procédure, il s'emploie absolument dans le sens de Fournir des défenses aux demandes de la partie adverse. Il a été condamné faute de défendre.
SE DÉFENDRE signifie encore Se disculper, nier quelque chose qu'on vous reproche. On l'accuse de telle chose, mais il s'en défend.
Il signifie encore S'excuser de faire quelque chose à quoi on voudrait vous obliger. On voulait le forcer d'aller dans cette maison, il s'en est défendu. On voulait lui donner cette mission, il s'est toujours défendu de l'accepter.
DÉFENDRE signifie aussi Prohiber, interdire quelque chose. Défendre les duels. Défendre quelque chose sous peine de la vie. Défendre sa maison, sa porte à quelqu'un. La viande est défendue en carême deux jours par semaine. Il est défendu de passer en tel endroit. La raison nous défend de faire une injustice. On lui défendit le vin. J'ai défendu que vous fissiez telle chose. Livres défendus. Des marchandises défendues. Armes défendues. Adam mangea du fruit défendu.
defendre
Defendre, Defendere, Tueri, Protegere, Patrocinari, Adesse alicui.
Defendre le fait d'aucun, Praestare tuerique factum alicuius.
Defendre et excuser un cas, Crimen sustinere.
Garder et defendre diligemment, Tutari.
Defendre et garder, Obumbrare.
Garder et defendre contre les ennemis, Propugnare commoda patriae.
Defendre aucun et garder, Aliquem sua authoritate sustinere.
Se defendre, Causam dicere.
Se defendre de ce qu'on nous met à sus, Auertere crimen a se.
Promettre de se defendre, Dare defensionem.
Se charger de defendre aucun, Suscipere defensionem dignitatis alicuius.
Se defendre vaillamment, Propugnare.
Defendre son païs, Opponere corpus pro patria, Patriam conseruare.
Defendre les autres, Propugnaculo esse.
Defendre vaillamment et vivement la liberté, Praestare se propugnatorem acerrimum libertatis.
Defendre equité, Arripere patrocinium aequitatis.
Promettre de defendre quelqu'un envers tous, et contre tous, In fidem suam recipere aliquem. B. ex Cic.
¶ Defendre d'exercer son office, Abrogare magistratum. B. ex Cic.
Defendre sur peine, Mulctam dicere. B. ex Cic.
Il luy faut defendre du tout le vin, Circumcidendum est illi vinum in totum. B. ex Celso.
Tu ne te defens que de cela, Hic est mucro defensionis tuae. Bud. ex Cicer.
Defendre, Depellere, Contradicere. Bud.
Estre contraint de defendre sur le champ, Repraesentata defensionis necessitas. B.
Defendre peremptoirement, Recusare. B.
Defendre promptement et peremptoirement, Ne vouloir point fuyr, Conferre pedem. B.
Defendre promptement, et sans demander aucun delay, In vestigio eodem, intentioni actoris respondere. B.
Prest de defendre, Iudicium accipere et subire paratus, si quis secum experiatur. B.
Defendre par fin de non recevoir, Agenti actori praescribere, quasi illi lege agere non liceat. B.
A qui a esté defendu l'exercice de son estat, Iussus abstinere honoris vel magistratus sui functione. Bud.
¶ Defendre quelque chose à aucun, Interdicere.
Je te defens ma maison, Interdico tibi domo mea.
Defendre de ne faire quelque chose, Vetare, Abnuere.
Je luy avois defendu de se trouver devant moy, Ad me in conspectum venire vetueram.
Il defendit par edict general sur peine, que nul ne fust si hardi de faire aucune traite de blez hors le pays d'Asie, Sanxit edicto ne ex Asia frumentum exportari liceret.
Il defendit aux Romains de se trouver en toute la France, Omni Gallia Romanis interdixit.
Les loix ont defendu cela sur peine de la teste, Capitale leges fecere.
Il est defendu, etc. Cauetur pagana lege, etc.
Qui defend et met en seureté, Vindex.
Qui defend quelqu'un pour estre mis en liberté, Assertor.
Ne defendre et ne soustenir point la cause commune, Deesse causae communi.
¶ Qui defend de faire quelque chose, Vetans.
Homme qui n'est point defendu, Indefensus.
¶ Chose defenduë, Interdicta res, Vetita res.
défendre
DÉFENDRE, v. a. DÉFENSE, s. f. [Dé-fandre, fance; 1re é fer. 2e lon. 3e e muet] Ces deux mots ont deux sens principaux, d'où découlent tous les aûtres; 1°. Protéger, Protection. "Défendre ses amis, ses concitoyens, son Prince. "Prendre la défense de l'innocent. S'armer pour la défense de la patrie. — Se défendre, s'excuser de faire ce qu'on nous propôse: "Il s'en défend; il se défend de l'accepter. — Se défendre, se disculper: "On l'en a acusé, mais il s'en défend. — Se garantir. "Se défendre du froid, du hâle, etc. — En termes de Palais, défendre, neutre, c'est fournir des défenses contre les demandes de la partie adverse: "Il a été condamné faûte de défendre.
2°. Prohiber, prohibition. "On a défendu le port des armes. Défendre quelque chôse sur peine de la vie. Les duels sont défendus. "Faire des défenses, faire défense de... Publier des défenses, etc.
REM. Défendre (prohiber) régit la prép. de et l'infinitif. * Quelques-uns y ajoutent, mal à-propôs, la négative ne: "Le Roi défendit de ne~ pas songer à ce mariage. Mém. de Berwick: "Il lui défendit, avec dureté, de ne se présenter jamais devant lui. Vertot. "L'on vérifia quatre déclarations... la 3e pour défendre au Parlement, de ne plus se méler que des afaires civiles et criminelles. D'Avrigny. Cet Auteur dit mieux en un aûtre endroit. "Cet Arrêt du Conseil défendoit expressément (au Parlement de Bord.) de se méler d'aûtre chôse que de rendre la Justice. "Sa Majesté défend de ne rien écrire pour soutenir cette doctrine. Id. Retranchez ne, et dites, défend de rien écrire. "Il étoit défendu de ne poursuivre l'énemi qu'autant qu' il le falloit pour constater la victoire. Journ. de Litt. — Dites, il étoit ordonné de ne poursuivre qu'autant, etc. ou il étoit défendu de poursuivre, etc. au-delà de ce qu'il falloit, etc. — C'est encôre pis, quand on ajoûte pas ou point à ne; car, défendre de ne pas faire, c'est ordoner de faire.
2°. * Quelques Auteurs ont aussi employé la conjonct. que avec la négative ne et le subjonctif. "Romulus défendit qu'on ne fît aucune élection... qu'on n'eût pris auparavant les auspices. Vertot. Là, cette négative paraît être comandée par le que qui suit, qu'on n'eût pris, etc. mais, en pareil câs, il faut prendre un aûtre tour et dire: "Il défendit qu'on fît aucune élection avant que d'avoir pris les auspices. "Schah Hussein défendit qu'on n'éteignît le feu. Hist. de Pers. "On dit que ce grand Homme (Scipion) défendit en mourant, que ses cendres ne fussent raportées dans son ingrate Patrie. Le Gendre. Retranchez ne dans ces phrâses.
3°. Ces deux régimes de la prép. de et de la conjonction que, ne doivent pas s'employer indiféremment. Le premier doit avoir lieu quand défendre régit quelque nom au datif: il lui défendit de jouer; le second, quand il ne régit aucun nom. "Il défendit qu'on jouât, dans les endroits publics, les jours de Dimanches et de Fêtes, dans le temps des Ofices. Molière dit:
Je vous défends que cela continue.
Il devait dire: je vous défends de continuer.
4°. Défendre (protéger) régit la prép. contre. "Défendez-moi contre la rage de mes ennemis. — Sans changer beaucoup le sens, et en lui donant celui de garantir, on peut employer la prép. de: "Défendez-moi de la rage, etc. "Cette compagnie, défendue de la pudeur, par sa propriété de n'opérer qu'en troupe. Linguet.
Défendre, justifier (synon.) Voy. JUSTIFIER et PROTÉGER.
défendre
défendre (se)
défendre
verteidigen, behaupten, beschützen, abwehren, in Schutz nehmen, verbieten, verfechtendefend, forbid, hold, put upverdedigen, verweren, verbieden, opkomenvoor, beschermen, opkomen (voor), weigeren, opkomen, opkomen voorגונן (פיעל), גנן (פ'), הגן (הפעיל), חיפה (פיעל), לימד זכות, לימד סנגוריה, סנגר (פיעל), הֵגֵן, חִפָּה, סִנְגֵּרafweer, verdedigdefensarforsvaredefendidefenderóv, védbela, melarang, membela, membela diri, mempertahankanvarðadifendere, proibire, tutelaredefenderebronić, obronićdefender, proteger, pugnar por, resguardar, proibirapăraförsvara, värja, värnaυπερασπίζομαιيُدَافِعُbránitpuolustaabraniti防御する방어하다forsvareзащищатьแก้ตัวsavunmakbảo vệ保卫 (defɑ̃dʀ)verbe transitif
défendre
[defɑ̃dʀ] vtdéfendre son bout de gras → to defend one's patch
défendre qch à qn → to forbid sb sth
défendre à qn de faire → to forbid sb to do
Sa mère lui a défendu de le revoir → Her mother forbade her to see him again.
il est défendu de cracher → spitting prohibited, spitting is prohibited
c'est défendu → it is forbidden
défendre_se
[defɑ̃dʀ]se défendre de → to protect o.s. from
se défendre contre → to protect o.s. against
il se défend (fig) → he can hold his own
ça se défend (proposition, thèse) (fig) → it stands up