dépiquer
(Mot repris de dépiquez)DÉPIQUER1
(dé-pi-ké) v. a.REMARQUE
- Se dépiquer, cesser d'être fâché ; mot fort à la mode présentement à la cour, DE CAILLIÈRES, 1690.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Il m'ont atorné malement, Il m'ont tot depiqué le dos [, Ren. 4261]Tu qui si m'en mors et depiques.... [, la Rose, 7145]
ÉTYMOLOGIE
- Dé.... préfixe, et piquer. Dépiquer, dans l'ancien français, signifiait piquer fortement.
DÉPIQUER2
(dé-pi-ké) v. a.ÉTYMOLOGIE
- Dé.... préfixe, et épi, anciennement espic (voy. ÉPI).
dépiquer
En termes de Jardinage, il signifie Enlever un jeune plant qu'on a fait venir de graine et le planter ailleurs.
Il signifie aussi, figurément et familièrement, Délivrer quelqu'un du mécontentement qu'il éprouve d'un procédé à son égard, faire qu'il n'en soit plus piqué. Le gain de ce procès l'a un peu dépiqué de toutes ses pertes. Après nous avoir longtemps boudés, il commence à se dépiquer.
dépiquer
dépiquer
DÉPIQUER, v. a. [Dépiké; 1re et dern. é fer.] Ôter le chagrin, la pique à quelqu'un. Ce terme n'est pas aussi nouveau que quelques-uns l'imaginent. On voit, par la 47e Lettre de Voiture, qu'il était en usage de son temps. "Cela me dépique de toutes les pertes que j'ai faites l'hiver passé, c. à. d. me console, me dédomage de, etc. Il n'est que du style familier. "Il est allé à la Comédie pour se dépiquer de l'argent qu'il a perdu au jeu. = Dépiquer n'était point dans la première édition du Dict. de l'Acad. Elle l'a mis dans les suivantes.