déroute
déroute
n.f.déroute
(deʀut)nom féminin
DÉROUTE
(dé-rou-t') s. f.ÉTYMOLOGIE
- Ancien participe derout ou deront, qui signifie rompu, dispersé, du latin diruptus, de de ou di, et ruptus, rompu (voy. ROUTE et ROMPRE).
déroute
Il se dit figurément de la Ruine des affaires de quelqu'un. Ses affaires sont en déroute. Cet accident a mis la déroute dans ses affaires.
Fig. et fam., Mettre quelqu'un en déroute dans une dispute, Le déconcerter, le mettre hors d'état de répondre.
déroute
DÉROUTE, s. f. [De-rou-te; 1reé fer. dern. e muet.] Au propre, fuite des troupes, qui ont été défaites. "C'est dans la déroute que se fait le grand carnage. — Au figuré, désordre des afaires d'un homme. Ses afaires sont en déroute.
Rem. 1°. DÉFAITE, DÉROUTE (synon.) Le 2d ajoute au 1er, et désigne une armée qui fuit en désordre, et qui est totalement dissipée. Beauzée. La déroute supôse la défaite; mais elle ne supôse pas toujours une défaite bien grande. La défaite n'est pas toujours suivie de la déroute. "Des terreurs paniques ont souvent produit des déroutes, dans des armées qui non seulement n'étoient pas défaites, mais qui étaient victorieûses.
2°. On dit, mettre en déroute, être mis en déroute; mais je ne crois pas qu'on dise, se mettre en déroute soi-même: cette expression anonce l'impulsion d'une caûse étrangère. "L'armée marcha à la pointe du jour, et dès qu'elle parut, les énemis se mirent en déroute. D'Avr. — Se débander, s' enfuir à la débandade, auraient été là le terme propre. = Au reste, mettre en déroute, est une de ces locutions qui ne soufrent point de changement, ni d'addition. "Ils furent mis dans une entière déroute, dit le P. Barre (Hist. d'Allemagne.) Je crois qu'il faut dire, ils furent mis entièrement en déroute.