détromper
détromper
v.t.détromper
(detʀɔ̃pe)verbe transitif
DÉTROMPER
(dé-tron-pé) v. a.REMARQUE
- Vaugelas dit qu'il a vu venir détromper à la cour, qu'on le trouvait étrange au commencement, mais qu'aujourd'hui il est entièrement en usage.
HISTORIQUE
- XVIe s. Pour donner quelque sorte de cognoissance des choses tant importantes et detromper le monde des impertinences qu'en veulent faire croire des escrivains de ce temps [SULLY, dans le Dict. de DOCHEZ.]
ÉTYMOLOGIE
- Dé.... préfixe, et tromper.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- DÉTROMPER. Ajoutez :
détromper
détromper
DÉTROMPER, v. act. [Détronpé; 1re et dern. é fer. 2e. lon.] Désabuser, tirer d'erreur. Je veux vous détromper, ou, détrompez-vous de cette erreur.
Rem. 1°. Dans le Dict. Gramat. on critique Molière, pour avoir doné le régime relatif à la persone. "Je veux, dit George Dandin à sa femme, je veux qu'on soit détrompé de vous. Mais l'Acad. done des exemples de ce régime. "Je veux vous détromper de cet homme là. "Il se fioit à ce fripon, j'ai eu bien de la peine à l'en détromper. Bossuet a dit aussi: "C'en seroit assez pour se détromper de tels Docteurs. Je persiste cependant à croire qu'en parlant des persones, désabuser vaut mieux. On dit pourtant, je veux qu'on soit détrompé sur votre compte; mais ce n'est pas le régime de la prép. de.
2°. Racine done au contraire à ce verbe le régime direct de la chôse: "Détrompez son erreur. On dirait en prôse, détrompez-le de son erreur. Mais les Poètes ont le droit de personifier tout ce qu'ils veulent (d'Oliv.) droit, dont ils abûsent quelquefois. — Le Gendre est plus inexcusable d'avoir dit, en prôse, en se servant du passif. "L'Opinion que nous concevons de ses richesses, seroit bientôt détrompée, si nous apercevions ce qui se passe au dedans de cet homme riche. On dit bien qu'on est détrompé d'une opinion; mais on ne dit point, qu'une opinion est détrompée.