draper
(Mot repris de drapées)draper
v.t.se draper
v.pr. (dans)draper
(dʀape)verbe transitif
draper
Participe passé: drapé
Gérondif: drapant
Indicatif présent |
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je drape |
tu drapes |
il/elle drape |
nous drapons |
vous drapez |
ils/elles drapent |
DRAPER
(dra-pé) v. a.HISTORIQUE
- XIIIe s. Nus ne puet [peut] mettre aignelins avec laine pour draper, et se il le fet, il est de chascune drapée en dix sous d'amende [, Liv. des mét. 121]
- XVIe s. Lessez les fleurs, o deesses napées, Et appellez les fontalles nayades, Et aux forests de verdure drapées Allez querir satires et dryades [JEAN D'AUTON, Annales de Louis XII, ms. f° 131, dans LACURNE]Oudart se chausse de son guantelet : et de daulber Chicquanous, et de drapper Chicquanous [RAB., Pant. IV, 14]Tant plus avant nous entrons en ce propos, et plus ces bons seigneurs ici draperont sur la tissure, et tous, à nos depens [MARG., Nouv. X]... Comme la grande quantité de fines laines, se drappans dedans le royaume, et transportèes es païs voisins, pour estre ouvrées, en rendent bon tesmoignage [O. DE SERRES, 316]
ÉTYMOLOGIE
- Drap. Draper, dans le sens de critiquer, est le terme de peinture détourné pour signifier couvrir d'une draperie ridicule, railler, se moquer.
draper
En termes de Peinture et de Sculpture, il signifie, par extension, Habiller une figure, ou en représenter les vêtements; mais il ne se dit qu'en parlant de Vêtements amples et formant des plis. Draper une figure. Par analogie, il signifie aussi Garnir d'une étoffe de manière qu'elle forme des plis harmonieux. Draper une fenêtre.
Il signifie aussi Disposer une tenture. Draper une portière.
Fig. et fam., Draper quelqu'un, En faire un portrait satirique. J'ai lu ce que vous avez dit de votre adversaire : le voilà bien drapé.
SE DRAPER se dit, par analogie, de la Manière dont un acteur arrange ses vêtements, surtout lorsqu'il est habillé à la grecque ou à la romaine. Cet acteur se drape bien. Il sait bien se draper. Acteur drapé à l'antique.
Fig. et fam., Se draper dans sa vertu, dans sa probité, En faire parade.
draper
Draper, actiu. acut. Est faire de toutes façons un drap, comme, si vous disiez Pannare, pannos conficere. Selon ce on dit, Il drappe bien, Optimus pannifex est. Draper aussi par metaphore se prend pour harper et prendre l'autruy sous pretexte de bien, parce que ceux qui drapent tirent et enlevent la laine des draps qu'ils parent faisants leur art. Draper aussi se prend par autre metaphore pour se gausser et railler de quelqu'un, que nous disons en autre terme, le tenir ou mettre sur les rangs, comme, quand és compagnies on passe le temps à babiller aux despens et prejudice de la reputation d'aucun.
draper
DRAPER, v. a. DRAPERIE, s. f. DRAPIER, s. m. [Drapé, peri-e, pié; 2e é fer. au 1er et dern. e muet au 2d, dont la 3e est longue.] 1°. Draper, au propre, c'est couvrir de drap noir, les carrosses, les litières, les chaises à porteurs, dans le temps du deuil. "Draper un carrosse, une chaise. — V. n. "Les Princes, les Ducs drapent. "Le Roi drape de violet. = 2°. En Peintûre, draper une figûre, en représenter les habillemens. 3°. Figurément, railler fortement. "On l'a bien drapé. — Il n'est que du style familier.
DRAPERIE est, 1°. Manufactûre de drap, diverses sortes de draps. "Travailler en draperie. "Comerce de draperie. = 2°. En Sculptûre et en Peintûre, représentation des habillemens. "Il faut que les draperies indiquent le nu aux principaux atachemens. On ne le dit guère au singulier dans ce 2d sens, ni au pluriel, dans le 1er.
DRAPIER ne se dit que d'un Fabricant, ou d'un Marchand de drap.