drogue
drogue
n.f. [ du néerl. droog, sec ]DROGUE1
(dro-gh') s. f.HISTORIQUE
- XIVe s. Mieulx te vauldroit faire autre office, Que tant dissoudre et distiller Tes drogues pour les congeler Par alambics.... [, Nat. à l'alch. err. 38]
- XVe s. Il n'y a chez l'apothicaire De drogue que je prise mieux, Que ce bon vin, qui me fait faire Le sang bon et l'esprit joyeux [BASSELIN, XXV]
- XVIe s. On farcissoit ses viandes de drogues odoriferantes de telle sumptuosité, qu'un paon et deux faisands revenoient à cent ducats, pour les apprester selon leur maniere [MONT., I, 393]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. drogua ; espagn. et ital. droga ; angl. drug. Les étymologistes anglais tirent drug de l'anglo-saxon dryge, sec ; Frisch et Diez tirent le mot roman du hollandais trook, sec (dryge et trook sont le même mot) ; de sorte que la drogue serait la chose séchée, la plante séchée, etc. pour les usages de la pharmacie. On a, dans le celtique, kimry drwg, bas-breton droug, drouk, irland. droch, qui expriment en général tout ce qui est mauvais, mais qui, rendant compte du sens de chose mauvaise, ne rendent pas compte du sens d'ingrédient. La série des significations paraît être ingrédient, et, comme les ingrédients pharmaceutiques sont souvent fort désagréables, chose mauvaise.
DROGUE2
(dro-gh') s. f.ÉTYMOLOGIE
- Origine inconnue.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 2. DROGUE. - ÉTYM. Ajoutez : M. Ludovic Lalanne rattache ce mot au celtique : on trouve en effet dans saint Épiphane, adv. Haeres. II, t. I, p. 416, éd. Petau, Paris, 1622, mot gaulois signifiant nez ou bec. Ce mot n'est pas sans analogue dans les langues néo-celtiques : kymri, trwyn, cornw. trein, tron, nez ; comparez trogne.
DROGUE3
(dro-gh') s. f.ÉTYMOLOGIE
- Voy. DROGUEUR 2 au Dictionnaire.
drogue
Il se dit figurément et familièrement d'une Chose qui n'a pas de valeur. Cette étoffe n'est que de la drogue. Ce marchand ne vend que de la drogue. Par extension, Cette petite personne est une drogue.
Il s'est dit en outre d'une Sorte de jeu de cartes en usage parmi les soldats et les matelots; à ce jeu, le perdant était obligé de se mettre sur le nez un morceau de bois fourchu, qu'on appelait Drogue, et de le garder jusqu'à ce qu'il fût parvenu à gagner. Le jeu de la drogue. Jouer à la drogue.
drogue
Toute Drogue, bonne, ou mauvaise, Pharmacum.
drogue
DROGUE, subst. fém. DROGUER, verbe act. [Droghe, ghé; 2e e muet au 1er, é fer. au 2d. l'u est muet et ne sert qu'à doner au g un son fort qu'il n'a pas devant l'e.] Nom commun à toute sorte d'épiceries, dit Trév. Sorte de marchandise que vendent les Épiciers, dit l'Acad. et dont le plus grande partie sert à la Médecine, disent l'un et l'aûtre. C'est de là que les Épiciers sont apelés Droguistes. À~ proprement parler, drogue ne se dit que de ce qui sert à la Médecine. On ne dit point du sucre, du café, du cacao, du poivre même, que ce sont des drogues. On le dit du sené, de la rhubarbe, de la casse, de la manne, etc. — En style proverbial, on dit, faire valoir la drogue, c. à. d. l'ouvrage, l'afaire, la marchandise. = On apèle aussi (dans le st. fig. famil.) drogue, des chôses mauvaises en leur espèce. "Ce marchand ne vend que de la drogue.
DROGUER, Médicamenter, se prend en mauvaise part, et se dit dans le style chagrin et critique: c' est doner trop de remèdes. "Depuis long-temps on ne fait que le droguer. "Il est dangereux de se trop droguer. — St. familier.
drogue
drug, dope, narcoticdrug, narcoticum, toxicum, drug(s), verdovendmiddel, bocht, troep, verdovend middelסם (ז)droganarkotaĵo, toksaĵodroga, narcóticoentorpecente, narcóticoнаркотик, снадобьеDroge, Rauschgiftναρκωτικά, ναρκωτικόdrogahuumeiden마약 (dʀɔg)nom féminin