ébranlement
(Mot repris de ebranlement)ébranlement
n.m.ébranlement
(ebʀɑ̃lmɑ̃)nom masculin
ÉBRANLEMENT
(é-bran-le-man) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. J'ai dit en mon esbranlement : Je suis rejetté du regard de tes yeux. - David confessa qu'il a esté sujet à beaucoup d'esbranlemens [CALV., Inst. 434]Souventes fois advient une commotion ou esbranlement au cerveau [PARÉ, VIII, 1]En ceste bataille, laquelle eut plusieurs esbranlements en l'une et l'autre partie [AMYOT, Cor. 4]
ÉTYMOLOGIE
- Ébranler.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- ÉBRANLEMENT. Ajoutez : - REM. La provocation [au dire de l'avocat général] résultait de l'ébranlement produit sur le lecteur par l'écrit incriminé. Dupin, qui n'aimait pas les néologismes, accabla de ses sarcasmes cet ébranlement qui de la langue de l'ingénieur et de l'architecte venait faire irruption dans celle du jurisconsulte. L'avocat général, pour se couvrir, déclara que le mot était de l'honorable duc de Broglie, [, Éloge de Dupin aîné dans Gaz. des Trib. 6-7 juill. 1874, 3e col.]Feu Dupin ne s'est pas montré ici juge compétent en fait de langue, et l'avocat général n'avait pas à s'excuser d'un néologisme. Ébranlement au sens figuré et moral est dans Corneille et dans Fénelon.
ébranlement
ébranlement
ÉBRANLEMENT, s. m. ÉBRANLER, v. a. [1re é fer., 3e lon., 3e e muet au 1er, leman; é fer. au 2d.] Ebranlement, au propre, secousse. Ébranlement du cerveau. "Après un si grand ébranlement, il est à craindre que cette muraille ne tombe. — Au figuré: "L'ébranlement de sa fortune.
ÉBRANLER, doner des secousses. "Les vents ont ébranlé cette maison. Ce coup lui a ébranlé le cerveau. — Il se dit figurément des persones, dans le sens de fraper, toucher, émouvoir: "Ces raisons l'ont fort ébranlé. "Les malheurs, les disgrâces, n'ont point ébranlé sa constance. "Il n'a point été ébranlé par tout ce qu'on a pu lui dire, par ce funeste évènement: mais le réciproque s'ébranler, ne s'emploie pas dans cette signification. On dit, de deux armées qui sont en présence, qu'elles s'ébranlent, pour dire, qu'elles comencent à se mouvoir et à agir; et des troupes, pour dire, qu'elles se mettent en moûvement pour prendre la fuite; mais on ne dit point d'une persone, qu'elle ne s'ébranle point, pour dire qu'elle ne se trouble point, qu'elle n'est point touchée, que la chôse ne la frape point. "Le Prince écouta tout ce discours du Roi sans s'ébranler. D'ORL. Révol. d'Esp. Il falait dire, ce me semble, sans en être ébranlé. "Quoique la nouvelle réforme fît tant de bruit, les Vaudois ne s' en ébranlèrent point. Bossuet, n'en furent point frappés. L'actif est beau au figuré, dans un sens plus aprochant du propre. "Telle est l'influence des Rois sur la destinée du monde: ils le gouvernent pendant leur vie, et l'ébranlent encore après leur mort. Thomas.