effaroucher
(Mot repris de effarouchons)effaroucher
v.t.Provoquer la crainte ; effrayer, intimider : Ce bruit a effarouché le chien affoler inquiéter ; rassurer
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
effaroucher
(efaʀuʃe)verbe transitif
faire peur à Il est très peureux, un rien l'effarouche ! Le coup de feu a effarouché les lapins qui ont fui.
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effaroucher
Participe passé: effarouché
Gérondif: effarouchant
Indicatif présent |
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j'effarouche |
tu effarouches |
il/elle effarouche |
nous effarouchons |
vous effarouchez |
ils/elles effarouchent |
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011
EFFAROUCHER
(è-fa-rou-ché) v. a.1° Effrayer, faire fuir, en parlant des animaux. Effaroucher du gibier.
Les cris effrayants de l'armée ennemie, joints à une grêle de traits et de pierres lancées de divers côtés par les archers et les frondeurs, les troublaient [les éléphants], les effarouchaient, les mettaient en fureur, et souvent les obligeaient de se tourner contre leurs propres troupes [ROLLIN, Hist. anc. t. XI, 1re part. p. 389, dans POUGENS]
2° Mettre en crainte et en défiance.
Il faut, si vous m'en croyez, n'effaroucher personne [MOL., Avare, V, 1]
Phelippeaux acheva d'effaroucher son père par tous les détails qu'il lui rapporta [SAINT-SIMON, 201, 186]
C'était la funeste régence de Brunehault qui avait surtout effarouché la nation [MONTESQ., Espr. XXXI, 1]
Trop d'éclat l'effarouche ; il voit d'un œil sévère Dans le bien qu'on lui fait le mal qu'on peut lui faire [VOLT., Brutus, II, 2]
Absolument. Un homme de talent, s'il est austère, il effarouche [LA BRUY., XII]
Fig. Effaroucher les pigeons, éloigner d'une maison les personnes qui y apportent profit. 3° Fig. Rendre quelqu'un moins traitable, le choquer.
Et ceux que vos rigueurs ne font qu'effaroucher [CORN., Cinna, IV, 4]
Et je n'ai plus un cœur que le crime effarouche [RAC., Théb. III, 6]
Ils [les épicuriens] n'ont reconnu des dieux que par bienséance, pour ne pas effaroucher la canaille d'Athènes [VOLT., Dial. XXIX, 4]
Un front cicatrisé par la guerre et le temps Effarouchait en vain mon cœur et mes beaux ans [ID., Soph. I, 3]
Elle ne fut ni surprise de sa conquête ni effarouchée d'une prompte déclaration [Mme DE GENLIS, Mme de Maintenon, t. II, p. 3, dans POUGENS]
4° S'effaroucher, v. réfl. Être effarouché. Ce cheval s'est effarouché. Fig.
Mon cœur s'en effarouche, et j'en frémis d'horreur [CORN., Hor. II, 3]
Vous lui cachez, madame, un secret qui le touche ; Je crains qu'en l'apprenant son cœur ne s'effarouche [ID., Nicom. I, 5]
Ne t'effarouche pas d'un feu dont je fais gloire [ID., Suréna, I, 1]
C'est un étrange fait qu'avec tant de lumières Vous vous effarouchiez toujours sur ces matières [MOL., Éc. des f. IV, 8]
Les hypocrites n'ont point entendu raillerie ; ils se sont effarouchés d'abord et ont trouvé étrange que j'eusse la hardiesse de jouer leurs grimaces [ID., Tart. Préface]
Je sais que vos attraits, encor dans leur printemps, Pourraient s'effaroucher de l'hiver de mes ans [VOLT., Mér. I, 3]
Le lecteur se scandalise et s'effarouche de tout [J. J. ROUSS., Ém. IV]
Il se dit aussi des sentiments. Que ton ambition ne s'effarouche pas [CORN., Perthar. III, 4]
Je connais sa vertu prompte à s'effaroucher [RAC., Bajaz. I, 4]
HISTORIQUE
- XVIe s. S'effaroucher de voir un homme mort [MONT., I, 80]Cette sotte humeur de s'effaroucher des formes contraires aux notres [ID., IV, 123]Sans raison quelconque, comme bestes effarouchées, ilz s'alloient eulx mêmes enferrer [AMYOT, P. Aemil. 33]Au lieu qu'il avoit trouvé l'isle toute effarouchée, sauvage et haïe par les naturels habitans mesme [ID., Timol. 46]Ce bœuf s'effaroucha lors contre le bouvier qui le menoit [ID., Dion, 49]S'effaroucher ou s'offenser des paroles, est preuve de grande foiblesse ou d'estre touché de la maladie [CHARRON, Sagesse, I, 23]
ÉTYMOLOGIE
- É- pour es- préfixe, et farouche ; Berry, effourâcher.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
effaroucher
EFFAROUCHER. v. tr. Épouvanter, effrayer et faire fuir. Effaroucher des pigeons. Effaroucher le gibier.
Il signifie figurément et familièrement Rendre une personne si peu traitable qu'elle s'éloigne de vous. Si vous lui faites cette proposition, vous l'effaroucherez.
S'EFFAROUCHER signifie Prendre peur et avoir envie de fuir, au propre et au figuré. Mon cheval s'est effarouché. C'est un enfant qui s'effarouche aisément.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
effaroucher
Effaroucher, Efferare.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
effaroucher
EFFAROUCHER, ou EFAROUCHER, v. act. [Efa-rou-ché: 1re et dre é fer.] 1°. Epouvanter, éfrayer. "Effaroucher des pigeons, le gibier. — On dit proverbialement, éfaroucher les pigeons, éloigner d'une maison ceux qui aportent du profit. "Ce marchand est trop cher, il effarouche les pigeons. = 2°. Figurément, dégoûter, doner de l'éloignement. "Si vous lui faites cette proposition, vous l'effaroucherez.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires
effaroucher
verbe effaroucher
1. Faire fuir quelqu'un, un animal.
2. Provoquer la crainte.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions
effaroucher
alarmeffaroucher
[efaʀuʃe] vt [+ animal] → to frighten away, to scare away; [+ personne] → to alarm, to scareCollins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005