embrassade
embrassade
n.f.embrassade
(ɑ̃bʀasad)nom féminin
EMBRASSADE
(an-bra-sa-d') s. f.HISTORIQUE
- XVIe s. Ce ne furent que salutations et embrassades [LANOUE, 557]Treves d'embrassades [D'AUB., Vie, XXX]Donne moy une embrassade [ID., ib.]
ÉTYMOLOGIE
- Embrasser.
embrassade
embrassade
EMBRASSADE, s. f. EMBRASSEMENT, s. m. ÉMBRASSER~, v. a. [Anbra-sade, seman, sé: 3e e muet au 2d, é fer. au 3e.] Les deux substantifs ont à-peu-près le même sens; mais ils n'ont pas le même emploi. Le 1er se dit des embrassemens qui se font en signe d'amitié. "Ils se sont faits mille embrassades: le 2d signifie seulement l'action d'embrasser, de quelque caûse qu'elle viène. "Leur querelle a fini par des embrassemens. L. T. L'Acad. les met sans marquer cette distinction, qui parait fort juste. — Elle n'a pourtant pas lieu dans tous les styles. Embrassade n'est que du style familier. Embrassement peut entrer dans le beau style. = * On a dit anciènement embrassée.
EMBRASSER, 1°. Serrer, étreindre avec les deux brâs. Acad. Environer, serrer de ses bras. Trév. "On les a accommodés, et ils se sont embrassés. "Embrasser les genoux d'un Prince, dont on implore la clémence. "Cet arbre est si gros, que deux hommes ne peuvent l'embrasser. = 2°. Figurément, environer, ceindre. "L'Océan embrasse la terre. = 3°. Contenir, renfermer. "Cette question embrasse bien des matières. = 4°. Entreprendre; se charger de. "Il embrasse trop d'affaires. De là le proverbe: "Qui trop embrasse, mal étreint. = 5°. On dit aussi en style figuré, noble et élégant, embrasser un parti, une profession. "Embrasser la cause, la défense, la querelle de quelqu'un. = Il ne régit pas, en ce sens, toute sorte de noms, et l'on ne doit pas dire, à l'exemple de Molière:
Et sans rien embrasser,
Vous-même vous verrez ce qu'on en doit penser.
Dom Garcie.