emmieller
(Mot repris de emmiellez)emmieller
Participe passé: emmiellé
Gérondif: emmiellant
Indicatif présent |
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j'emmielle |
tu emmielles |
il/elle emmielle |
nous emmiellons |
vous emmiellez |
ils/elles emmiellent |
EMMIELLER
(an-miè-lé) v. a.REMARQUE
- Régnier a fait emmieller de quatre syllabes : Il semble.... Que la mouche du grec leurs lèvres emmielle, Sat. IX. C'est une mauvaise prononciation, miel étant toujours monosyllabique comme venant du latin mel.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Fisicien en ont à faire [du vin de la Rochelle] Por sirop et bruvage faire ; C'est chose emmiellée et non pure [, Nouv. recueil de fabliaux, t. I, p. 297]
- XVe s. Ô corone precieuse, dyademe de nostre salut, tant est douls et enmiellé le rassadyement [rassasiement] que tu donnes [CHRIST. DE PISAN, Hist. de Ch. V, III, 71]
- XVIe s. Il voit combien sont venimeuses les flatteries dont usent ceux qui veulent emmieller quelcun pour le tromper [CALV., Instit. 306]Avec de telles raisons emmiellées de promesses [DESPER., Contes, CXXIX.]Il n'y a riens meilleur contre la roigne qui vient aux testes des petitz enfants que de les emmieller [PALSGR., p. 432]
ÉTYMOLOGIE
- En 1, et miel ; provenç. enmelar, emelar ; espagn. enmelar ; ital. immelare.
emmieller
Fig., Emmieller les bords du vase, Faire, par des paroles séduisantes, par quelque artifice, que ce qui est naturellement pénible paraisse facile, agréable.
Il signifie aussi Mettre du miel dans une boisson, sucrer avec du miel. Emmieller du vin d'Espagne. Emmieller une tisane.
Fig., Paroles emmiellées, Paroles flatteuses et d'une douceur affectée.
emmieller
Emmieller et amadouer, Illicere, Blandiri.
Emmieller un cheval.
Emmiellé, Illectus.
emmieller
EMMIELLER, v. act. [An-mié-lé: 1re lon. 2e et 3e é fer. — Devant l'e muet, la 2d se change en è moyen. Il emmielle, emmiellera, etc. ou emmièle, emmièlera, etc.] Au propre, 1°. Enduire de miel. "Il faut emmiéler les mors aux jeunes poulains. 2°. Mettre du miel dans une liqueur: "Emmiéler du cidre, de vin d'Espagne. = Au figuré, paroles emmiellées, discours flateur, et d'une douceur afectée, fade, etc. — Le Poète Regnier dit:
* O Muse! je t'invoque, emmielle-moi le bec.