encens
encens
[ ɑ̃sɑ̃] n.m. [ du lat. incensum, de incendere, allumer ]ENCENS
(an-san ; l's se lie : un an-san-z agréable) s. m.PROVERBE
- Selon les gens, l'encens.
REMARQUE
- Sur ces vers de Corneille : Mais quoique vos encens le traitent d'immortel, Cette grande victime est trop pour ton autel, Mort de P. I, 1, Voltaire a prétendu qu'on ne pouvait pas dire encens au pluriel. La raison est qu'on ne compte pas l'encens, qu'on ne dit ni un ni deux encens, à moins qu'on ne veuille désigner des espèces différentes. Dans le sens général, ce mot n'a donc point de pluriel. Cependant il est certain aussi qu'au XVIIe siècle on ne faisait pas cette distinction, et qu'encens se disait très bien au pluriel pour louanges, flatteries. Aujourd'hui la distinction est établie, et on ne dit plus : brûler, offrir des encens, mais de l'encens.
HISTORIQUE
- XIIe s. Encontre lei [contre la loi] encens [il] volt offrir al altel [, Rois, p. 391]Plus soef olent [sentent] que encens ne piment [, Ronc. p. 102]Del saint encens porter el temple s'enhardi ; Deus s'en ert [était] cureciez, de liepre le feri [frappa] [, Th. le mart. 74]
- XVIe s. L'encens est un arbre qui croist en Arabie. - On sophistique l'encens avec resine de pin [PARÉ, XXVI, 15]Herbe d'absinthe ou encens puant [FOUILLOUX, Fauconn. f° 28, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. encens, ensens, ences, eces, esses ; catal. encens ; espagn. incienso ; portug. et ital. incenso ; du latin incensum, brûlé, de incendere, brûler (voy. INCENDIE).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- ENCENS. Ajoutez :
encens
Donner de l'encens, Brûler de l'encens devant quelqu'un ou quelque chose, pour accomplir une cérémonie religieuse. Il refusa de donner de l'encens aux idoles. On dit aussi quelquefois Offrir de l'encens.
Il signifie au figuré Louange outrée dont on flatte quelqu'un. Il ne refuse pas l'encens le plus grossier. Respirer avec volupté l'encens.
encens
Encens, Il vient de Incensum, Thus.
Plante d'encens, Thurea planta.
Region ou croist l'encens, Regio thurifera.
Le purgement de l'encens, et esmiellure meslée avec l'escorce, Manna mannae.
encens
ENCENS, s. m. ENCENSEMENT, s. m. ENCENSER, v. a. [Ansan, sanceman, cé: 1re et 2e lon., 3e e muet au 1er, é fer. au 2d.] L'encens est une résine, ou gomme aromatique et odoriférante. "La fumée de l'encens montoit au ciel. Brûler de l'encens sur les Autels. Encenser, doner de l'encens. Encensement, l'action d'encenser. — Ce dernier ne se dit qu'au propre; les aûtres se disent au figuré, pour louange, louer.
- - - Je ne puis, en esclave, à la suite des Grands,
À~ des Dieux sans vertus, prodiguer mon encens.
Boil.
Un Auteur qui par-tout va gueuser de l'encens.
Mol.
"Pour gâgner les hommes, il faut donner dans leurs maximes, et encenser leurs défauts. = * Abadie fait encenser neutre, et lui fait régir le datif. "Les Romains adoroient la fievre, et encensoient aux Divinités qu'ils avoient menées en triomphe. Il faut dire, encensaient les Divinités, etc.
encens
encens
incenseלבונה (נ), קטורת (נ), לְבוֹנָה, קְטֹרֶתwierook, uitbundige lofWeihrauchinciensoincenso香Kadidlorøgelserökelseธูป (ɑ̃sɑ̃)nom masculin