enchantement
enchantement
n.m.ENCHANTEMENT
(an-chan-te-man) s. m.HISTORIQUE
- XIIe s. Le contrester à Deu est cume li peechiez d'enchantement, ki est par diable [, Rois, p. 56]E creid [et il crut] en sorceries e en enchantemenz [, ib. 420]
- XIIIe s. Dont [ils] sorent bien que fol estoient Quant il criement [craignent] encantement [, Fl. et Bl. v. 844]Morganz la fee correça [courrouça] la boenne reïne Guenievre par ses anchantemenz d'un suen ami qu'ele tint longuement en sa prison [, Merlin, f° 66, verso]
- XVe s. Il [Charles de Sicile Duras] nous a fait la guerre et nous prit au chastel de l'Œuf par enchantement [Discours de Jeanne de Naples au pape Clément] [FROISS., II, II, 50]
- XVIe s. Pourtant elle ne porta rien avec elle en quoy elle eust tant d'esperance, comme en soy mesme et aux enchantemens de sa beauté et bonne grace [AMYOT, Anton. XXX]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. encantamen ; catal. encantament ; espagn. encantamiento ; du latin incantamentum, d'incantare, enchanter.
enchantement
Par exagération, Comme par enchantement, se dit pour exprimer qu'une chose s'est faite avec une promptitude et une facilité à quoi on ne s'attendait pas. Ce théâtre fut réédifié, comme par enchantement, en trois semaines. Le mal cessa comme par enchantement.
enchantement
Enchantement, Incantatio, Carmen.
enchantement
ENCHANTEMENT, s. m. ENCHANTER, v. act. ENCHANTEUR, ERESSE, s. m. et f. [Anchanteman, té, teur, terèce: 1re et 2e lon., 3e e muet au 1er et au der, é fer. au 2d, 4e è moy. au dern.] Enchantement, est l'éfet de prétendus charmes: Faire, défaire, rompre un enchantement, ou l'action de l'enchanteur: Les enchantemens de Médée. = Au figuré, chôse merveilleûse et surprenante. "Rien ne manquoit à cette fête; c'étoit un enchantement.
ENCHANTER~, au propre, charmer, ensorceler. "Le peuple croit qu'il y a des Magiciens qui enchantent les hommes, les animaux, etc. — Au figuré, surprendre, charmer, séduire, tromper. "Cette femme est artificieuse, elle l'enchantera. "Ne vous laissez pas enchanter par cet homme-là.
ENCHANTÉ, ÉE, participe et adjectif. "Palais enchanté: Ses sens étoient enchantés. — Apliqué aux persones, c'est un mot à la mode. "En bien ou en mal, ils escaladent tous les superlatifs. Ils sont enchantés, furieux sur des choses qui n'auroient pas causé la moindre émotion dans leurs aïeux. Coyer. Il régit de, devant les noms et l'infinitif, et que, avec le subjonctif~. "Enchanté de cet ouvrage; enchanté de pouvoir vous être utile. "Enchanté que les factions lui eussent acquis dans ce Royaume des partisans. Hist. d'Angl. — Avec ces régimes, il n'est point du style précieux. = Apliqué aux chôses, l'usage de ce mot est plus ancien: Beau, surprenant. "Un portrait enchanté, une maison enchantée, des lieux, des jardins enchantés. Le P. Bouhours conseille pourtant de ne se servir que rârement de ces sortes de termes, qui sentent l'afectation et le langage précieux. — Il est à remarquer que dans ces ocasions, enchanté, quoiqu'ayant la terminaison passive, a pourtant le sens actif, et se dit pour enchantant, qui enchante, qui charme, qui ravit. = * Le peuple dit, pain enchanté, pour, pain à chanter.
ENCHANTEUR, ENCHANTERESSE, se disent au propre et au figuré: "Les Enchanteurs de Pharaon. "Circé l'Enchanteresse. "C'est un grand enchanteur, une grande enchanteresse. Il se prend en bone, ou en mauvaise part, suivant le sens de la phrâse. = Il est quelquefois employé adjectivement; et il suit toujours le substantif. "Style enchanteur, voix enchanteresse.
On oublioit ses attraits enchanteurs,
Dès que sa voix frapoit les auditeurs.
Ververt.
De ce loisir fatal fuis le charme enchanteur,
Donne d'utiles jours aux travaux d'un Pasteur.
Gress. Égl.
enchantement
enchantement
Zauber, Zaubernsorcery, enchantment, magictoverij, betovering, opgetogenheidהיקסמות (נ), קסם (ז)sorĉomagiaencanto, feitiçohäxeriincanto魅力 (ɑ̃ʃɑ̃tmɑ̃)nom masculin
comme par magie