enchevêtrer
(Mot repris de enchevêtraient)enchevêtrer
v.t. [ de chevêtre, pièce de charpente ]s'enchevêtrer
v.pr.ENCHEVÊTRER
(an-che-vê-tré) v. a.HISTORIQUE
- XIIe s. Dunc li unt un jument senz sele fait luer [louer] ; Car ne porent nul autre à cele feiz [fois] trover : Nis de fain [même de foin] l'aveit fait sis maistre enchevestrer [, Th. le mart. 50]
- XVe s. Si tost que [les Hongres] virent nos gens enchevestrés es pieux, adonc tournerent les Hongres le dos [, Boucic. I, ch. 24]
- XVIe s. M. le lieutenant, tenant en sa main des brides sans nombre, desquelles estoient enchevestrez des veaux aussi sans nombre [, Sat. Mén. p. 26]On commencera à lui faire sentir [au jeune cheval] la servitude, en l'enchevestrant d'un licol de laine [O. DE SERRES, 307]De peur qu'il ne se butte avec les autres, s'enchevestre, ou autrement lui mesavienne [ID., 308]
ÉTYMOLOGIE
- En 1, et chevêtre.
enchevêtrer
Il s'emploie surtout par extension à propos de Choses qui se mêlent, s'embrouillent les unes dans les autres. Les fils de l'écheveau sont enchevêtrés. Des phrases, des périodes enchevêtrées.
Figurément, il signifie S'embrouiller dans une affaire, dans un raisonnement.
Il s'employait transitivement pour signifier Attacher un cheval avec un chevêtre, un licou. Il n'est plus employé dans cette acception qu'en termes d'Arts. Enchevêtrer des solives, Les relier avec un chevêtre. Voyez ce mot.
enchevêtrer
ENCHEVêTRER (s') v. réc. [Anche-vêtré: 2e e muet, 3e ê ouv. et lon. 4e é fer. Enchevestrer est vieux.] Au propre, en parlant d'un cheval, engager un pied dans la longe de son licou. "Ce cheval s'est enchevêtré. — Au fig. (st. fam.) S'engager dans des chôses, dont on a de la peine à se tirer. "Il s'est enchevêtré dans une mauvaise afaire. "Les Sophistes s'enchevêtrent souvent dans des raisonnemens d'où ils ont peine à sortir.
enchevêtrer
enchevêtrer (s')
enchevêtrer
entangle, tangleintricare (sɑ̃ʃəvetʀe)verbe pronominal