encombre
sans encombre
loc. adv.encombre
(sɑ̃zɑ̃kɔ̃bʀ)adverbe
ENCOMBRE
(an-kon-br') s. m.HISTORIQUE
- XIIe s. Trop s'esragent li païsant ; E si les nos convient danter [il nous les faut dompter], E ratorner e raseignier Queus [quelle] est lor vie e lor mestier ; Mais c'est lor mort e lor encombre [BENOÎT, Chr. de Norm. II, 26790]
- XVe s. .... Pour ce qu'ils estoient grant nombre D'archiers et de gens à guisernes, Doubtant qu'ils ne fissent encombre, Si ne print que les hommes d'armes [, Vigiles de Charles VII, t. I, p. 47, dans LACURNE]
- XVIe s. Inhumer les corps morts, dont y eut si grant nombre, Qu'on ne pouvoit passer à cheval sans encombre [J. MAROT, v, 140]Et s'asseuroient que sa presence les preserveroit de tous dangiers et encombres [CARLOIX, IX, 5]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. encombre ; ital. ingombro ; bas-lat. incombrum, de in, et combri ou cumbri, amas de bois abattu ; cumbrus est dit pour cumblus, lequel est une forme barbare du latin cumulus (voy. COMBLE 1).
encombre
encombre
Encombre, ou Encombrier, id est, nuïssance, empeschement, adversité, destourbier.
encombre
*ENCOMBRE, s. m. [Ankonbre; 1re et 2e lon. 3e e muet.] Empêchement, embarras. Ce mot est vieux. La Fontaine l'a employé.
Perrette sur sa tête ayant un pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendoit arriver sans encombre à la ville, etc.
Cependant, devant qu'il fût nuit,
Il arriva nouvel encombre,
Un loup parut, tout le troupeau s'enfuit.
Ce n'étoit pas un loup, ce n'en étoit que l'ombre.
Id.
L'Auteur du Tartufe Epistolaire le fait féminin. "Sur le champ vous prîtes le parti de faire disparoître de votre seconde édition tous les passages italiens ainsi que les latins, pour éviter une pareille encombre. — Ce mot est masculin: il est bon à conserver, pour le style plaisant et critique.