enrayer
(Mot repris de enrayera)enrayer
[ ɑ̃rɛje] v.t. [ du lat. radius, rayon ]1. Entraver le mouvement, le fonctionnement de : Enrayer une arme à feu. Enrayer une roue.
2. Fig. Suspendre l'action, le cours de : Des organisations humanitaires tentent d'enrayer l'épidémie endiguer, juguler
s'enrayer
v.pr.Cesser accidentellement de fonctionner : L'arme s'est enrayée.
enrayer
(ɑ̃ʀeje)verbe transitif
figuré arrêter le développement de qqch enrayer la crise économique
enrayer
Participe passé: enrayé
Gérondif: enrayant
Indicatif présent |
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j'enraie |
j'enraye |
tu enraies |
tu enrayes |
il/elle enraie |
il/elle enraye |
nous enrayons |
vous enrayez |
ils/elles enraient |
ils/elles enrayent |
ENRAYER1
(an-rè-ié) , j'enraye, tu enrayes, il enraye ou enraie, nous enrayons, vous enrayez, ils enrayent ou enraient ; j'enrayais, nous enrayions, vous enrayiez, ils enrayaient ; j'enrayai ; j'enrayerai, ou enraierai, ou enraîrai ; j'enrayerais, ou enraierais, ou enraîrais ; enraye, enrayons ; que j'enraye, que nous enrayions, que vous enrayiez, qu'ils enrayent ; que j'enrayasse ; enrayant ; enrayé v. a.1° Mettre les rais d'une roue dans leurs mortaises.
2° Retenir les roues en barrant les rais avec un bâton, une chaîne, une corde, ou en se servant d'un sabot. Fig. Retenir.
Chamillart était leur instrument aveugle [du parti de Mlle Choin], sans pouvoir être, je ne dis pas arrêté, mais enrayé le moins du monde par les ducs de Chevreuse et de Beauvillier [SAINT-SIMON, 204, 222]
Absolument. On enraye aux descentes rapides. Fig. S'arrêter sur une mauvaise pente. Voilà plus de mauvaises plaisanteries que tu ne m'as tenu de mauvais propos, il est temps d'enrayer [J. J. ROUSS., Hél. I, 52]
HISTORIQUE
- XIIe s. Mieux vaudroit enraier que ne vous traie à fin [, Roncis. p. 195]
ÉTYMOLOGIE
- En 1, et ray, radical de rayon (voy. ce mot), dans le sens de rayon de roue.
ENRAYER2
(an-rè-ié) v. a.Se conjugue comme enrayer 1. Terme d'agriculture. Tracer le premier sillon dans un champ qu'on veut labourer. Plus spécialement. Enrayer les sillons, labourer en faisant verser la tranche du côté intérieur de la planche ou billon, de façon à faire un ados au milieu.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Quand li aprentiz est enroié à aprendre, et il s'enfuist un mois ou deux, il oublie quant que il a apris [, Liv. des mét. 50]Orguel desobeist, orguel fiert et desroie ; Orguel veut achever quanqu'il pense et enroie [commence] [J. DE MEUNG, Test. 1706]
ÉTYMOLOGIE
- En 1, et raie.
enrayer
ENRAYER. (Il se conjugue comme BALAYER.) v. tr. Arrêter une roue par les rais, ou au moyen d'un sabot, d'un frein ou d'une chaîne, en sorte qu'elle ne tourne point et qu'elle ne fasse que glisser. La roue qu'on avait enrayée se rompit. Par extension, Enrayer une voiture, et absolument, Cette descente est trop rapide, il faut enrayer.
Il signifie figurément Arrêter dans son cours. Enrayer le mal. Enrayer les progrès du mal. Enrayer la marche d'une maladie.
Il s'emploie, figurément et familièrement, comme intransitif pour dire S'arrêter dans la voie de tel ou tel excès. Vous faites trop de dépense, je vous conseille d'enrayer. Vous aimez trop le plaisir : à votre âge il faut enrayer.
En termes d'Arts, il signifie transitivement Garnir une roue de rais.
enrayer
ENRAYER. v. tr. T. d'Agriculture. Creuser par un premier sillon. Enrayer un champ.
Il signifie spécialement Former les sillons avec un ados.
enrayer
Enrayer une rouë, Sufflaminare.
Synonymes et Contraires