entonner
(Mot repris de entonneront)1. entonner
v.t. [ de tonne ]2. entonner
v.t. [ de 2. ton ]entonner
Participe passé: entonné
Gérondif: entonnant
Indicatif présent |
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j'entonne |
tu entonnes |
il/elle entonne |
nous entonnons |
vous entonnez |
ils/elles entonnent |
ENTONNER1
(an-to-né) v. a.HISTORIQUE
- XIIIe s. Tant en entonent par la goule [RUTEB., 33]Le vent s'entonne en la voile [JOINVILLE, p. 24, dans LACURNE]
- XVIe s. Une creuse coquille Retorse par le bout et large que souvent Ainsi qu'un flageolet il entonne de vent : Il n'a si tost dedans entonné son haleine, Que.... [RONS., 849]Lors le sortant du tout de la cuve pour l'entonner [O. DE SERRES, 215]
ÉTYMOLOGIE
- En 1, et tonne.
ENTONNER2
(an-to-né) v. a.REMARQUE
- D'après intonation, comme d'après détonation et détoner, on devrait écrire entoner avec une seule n ; et entonner avec deux n signifierait mettre dans un tonneau.
HISTORIQUE
- XIIIe s. L'antienne del magnificaz, Cele dit dant Tybers li chaz, Et Renart l'a bien entoné Et gloriosement chanté [, Ren. 21357]Ge connois tel qui pas n'entonne Tant el moster [au couvent] com lez la tonne [, Hist. de Ste Leoc. ms de St-Germ. f° 29, dans LACURNE]
- XVIe s. Qui aura l'haleine assez forte Et l'estomac pour entonner Jusqu'au bout la buccine [la trompette] torte Que le Mantuan fit sonner ? [DU BELL., III, 14, verso.]Je tiens qu'il fault estre prudent 2 estimer de soy, et pareillement conscientieux à en tesmoigner, soit bas, soit hault, indifferemment ; si je me semblois bon et sage, ou près de là, je l'entonnerois à pleine teste [MONT., II, 61]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. et espag. entonar ; portug. entoar ; ital. intonare ; du latin intonare, de in, et tonare, faire du bruit (voy. TONNER).
entonner
Fig., Le vent s'entonne dans cette cheminée, Il y pénètre, il s'y engouffre avec impétuosité.
entonner
Il signifie aussi Chanter le commencement, les premières paroles d'une hymne, d'un psaume, d'une antienne, d'un air, etc. Entonner le Te Deum, le Magnificat. Entonner des cantiques. Il entonna une chanson grivoise. Absolument, Il a entonné si haut que le choeur n'a pas pu le suivre.
Fig., Entonner les louanges de quelqu'un, Se mettre à célébrer quelqu'un.
entonner
Entonner, Diffundere vinum in cados, Infundere.
entonner
ENTONNER, ou ENTONER, v. act. ENTONNOIR, ou ENTONOIR, subst. masc. [Antoné; 1re lon. 2e é fer. anto-noar.] Entonner a deux sens, suivant ses deux étymologies, tonneau et ton. — 1°. Verser une liqueur dans un tonneau. "Entonner du vin, du cidre, etc. — On dit, proverbialement, d' un homme qui boit beaucoup, qu'il entone bien. — Par analogie, s' entoner se dit du vent qui s'engoufre dans un lieu étroit = 2°. Mettre en ton. Comencer à chanter. "Entoner un air. "Entoner une antiène. "Il entone bien, il a mal entoné.
ENTONOIR ne se dit que dans le sens du n°. 1°. Instrument avec lequel on entone une liqueur. "Entonoir de bois, de fer blanc.