estropier
(Mot repris de estropiions)estropier
v.t. [ it. stroppiare, du lat. turpis, laid, difforme ]s'estropier
v.pr.estropier
(ɛstʀɔpje)verbe transitif
estropier
Participe passé: estropié
Gérondif: estropiant
Indicatif présent |
---|
j'estropie |
tu estropies |
il/elle estropie |
nous estropions |
vous estropiez |
ils/elles estropient |
ESTROPIER
(è-stro-pi-é) j'estropiais, nous estropiions, vous estropiiez ; que j'estropie, que nous estropiions, que vous estropiiez v. a.HISTORIQUE
- XVIe s. Subjuguez par ung petit homme estropié [RAB., Pant. IV, Nouv. prol.]En une battaille, dix mill' hommes sont stropiez ou tuez [MONT., III, 23]On a attaché l'honneur à couper bras et jambes, à estropier l'un, à tuer l'autre [LANOUE, 246]Les armes d'aujourd'hui sont si griefves, qu'un gentilhomme, à trente et cinq ans, est tout estropié des espaules, d'un tel fardeau [ID., 286]Estropié de quelques coups et mesmes de l'honneur [D'AUB., Hist. I, 188]Infinis lieux y sont [dans le texte] desesperéement estropiez et mutilez [AMYOT, Moral. Épît. p. 15]
ÉTYMOLOGIE
- Espagn. et portug. estropear ; ital. stroppiare, storpiare, estropier, stroppio, obstacle, empêchement. Origine inconnue. Diez propose par conjecture le latin ex-torpidare, rendre roide, engourdi. Muratori fait mention de turpis, laid. Tout cela est incertain. Estropier est récent et venu de l'italien.
estropier
Fig., Estropier un passage, une pensée, un exemple, une citation, etc., En retrancher une partie, dont la suppression altère le sens. Estropier un vers, Le dire de telle façon que le rythme disparaît.
Fig. et fam., Estropier un nom propre, Le défigurer en le prononçant ou en l'écrivant. On dit dans le même sens Estropier les mots d'une langue.
estropier
*ESTROPIER, v. act. [Èstropi-é: 1re è moy. dern. é fer.] Casser un brâs, ou une jambe, en sorte qu'on ne puisse s'en servir. Ôter par une blessûre l'usage d'un membre. — On le dit par extension des maladies. "Une paralysie l'a estropié. = On dit figurément, en Peintûre et en Sculptûre, estropier une figûre, n'y pas observer les proportions. — Estropier un passage, une pensée; en ôter quelque chôse, qui en altère le sens.