éveil
(Mot repris de eveil)éveil
n.m.ÉVEIL
(é-vèll, ll mouillées) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Certes, Dangier, moult me merveil Que vous n'estes en grant esveil De garder ce que vous devés [, la Rose, 3724]
- XVe s. Le chevalier, qui les veit venir par l'esveil du preudhomme, se leva, puis print son escu et sa lance [, Perceforest, t. IV, f° 127]
ÉTYMOLOGIE
- Voy. ÉVEILLER.
éveil
Il signifie par extension Alarme. Une fois l'éveil donné, tout le camp fut sur pied.
Il s'emploie surtout au figuré pour signifier Avertissement que l'on donne de bien veiller, d'être sur ses gardes. Donner l'éveil. Je n'en ai eu l'éveil que tout à l'heure.
En éveil, Sur ses gardes, aux aguets. Être en éveil. Tenir en éveil. Une jalousie, une charité toujours en éveil.
Il signifie aussi figurément Action de s'éveiller. L'éveil de l'intelligence, de la sensibilité, des sens, de la nature.
éveil
ÉVEIL, s. m. ÉVEILLER, v. act. [mouillez l'l finale du 1er, et les deux ll de l'aûtre: 1re é fer. 2e é fer. aussi au 2d. é-veil: évéglié, 3e é fer. Devant l'e muet, le 2d e devient moy: il éveille, éveillera, etc. pron. évè-glie, évè-gliera.] Éveil, est l'avis qu' on done à quelqu'un d'une chôse qui l'intéresse; et à laquelle il ne pensait pas. "C'est lui, qui m'en a doné l' éveil. Acad. "C'est moi, qui donai l'éveil à nos Astronomes. (sur une comète qui paraissait) Marm. "La difficulté étoit d'empêcher que les premières compagnies, qui se présenteroient en armes, ne donnassent l' éveil aux Bourgeois. L'Ab. Garnier, Hist. de Fr. — * Éveil, pour insomnie est un provençalisme. "J'ai eu un grand éveil cette nuit.
Eveiller, faire cesser le sommeil. "Le moindre bruit m'éveille. = Au figuré, rendre plus vif, plus agissant. "Il est mélancolique: il lui faudrait quelque chôse, qui l'éveillât un peu. = S'éveiller, cesser de dormir. "Il s'éveilla en sursaut. "On emporterait la maison, qu'il ne s'éveillerait point.
Éveiller, Réveiller. La plupart des Auteurs confondent ces deux verbes dans le propre. Cependant, dit Bouhours, il semble qu'ils ne signifient pas tout-à fait la même chôse. Le 1er se dit proprement par raport à une heure réglée; le 2d par raport à un tems extraordinaire. "Son valet l'éveille tous les matins à 5 heures. "Il ne s'est éveillé que fort tard. "M. Le Prince vouloit qu'on le réveillât toutes les fois qu'il arrivoit un courrier. "Un grand bruit m'a réveillé en sursaut. — On voit, par ces exemples, qu'éveiller va à ce qui est doux, ordinaire, naturel; au lieu que réveiller emporte quelque chôse d'irrégulier et de subit. Bouh. — L'Acad. n'a pas goûté cette distinction, qui parait juste: elle ne met point de diférence entre ces deux verbes. = Suivant l'Ab. Girard, Éveiller, est d'un usage plus fréquent dans le sens litéral, et réveiller dans le sens figuré. L'un se fait quelquefois sans le vouloir; l'aûtre marque ordinairement du dessein. "Le moindre bruit éveille ceux, qui ont le someil tendre. "Il faut peu de chôse pour réveiller une passion, qui n'a pas été parfaitement déracinée du coeur. Voy. les SYNONYMES FRANÇOIS de M. l'Ab. Roubaud.
Depuis quelque temps, on emploie plus fréquemment éveiller au figuré. On éveille les chôses, comme les persones. M. de Lille dit, dans les Georgiques, que l'Auteur de la Natûre n'acordant ses fruits qu'à nos soins vigilans,
Voulut que l'indigence éveillât les talens.
"Le mérite comence par éveiller l'envie, mais il peut toujours la désarmer par la modération et la modestie. Mme. de Genlis.
éveil
éveil
התעוררות (נ), יקיצה (נ), הִתְעוֹרְרוּת, יְקִיצָהαφύπνισηrisveglio, veglia (evɛj)nom masculin
éveil
[evɛj] nml'éveil de la sensibilité → the awakening of sb's sensibility
activités d'éveil → early-learning activities