fût
fût
[ fy] n.m. [ du lat. fustis, bâton ]fût
(fy)nom masculin
FÛT
(fû ; le t ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des fû-z arrangés dans la cave) s. m.HISTORIQUE
- XIe s. Al cors [il] li met et le fer et le fust [, Ch. de Rol. CXIX]Bien le batirent à fuz et à bastons [, ib. CXXXV][Ils] Tranchent les cuirs et les fuz [des écus] qui sunt doubles [, ib. CCLXI]Va, les pend tous à l'arbre de mal fust [, ib. CCXC]
- XIIe s. E il fud cume li petiz vermes ki le dur fust [bois] perced [perce] [, Rois, p. 211]Le fust qued est plantet dejuste les decurs des ewes [, Liber psalm. p. 1]
- XIIIe s. Lors s'esleeceront [se réjouiront] tuit li fust des selves contre la face de Nostre Seigneur [, Psautier, f° 116]Quant il [le chèvrefeuille] est si laciez e pris E tut entur le fust [arbre] s'est mis, Ensemble poient bien durer [MARIE, Chèvrefeuille.]Et n'i avoit si haute tour qu'il n'i feissent deus estages ou trois de fust pour plus haussier [VILLEH., CI]
- XIVe s. Et semblablement font ceulx qui veulent drecier les fusts ou les bastons qui sont tors et boisteux [ORESME, Eth. 54][Il] Fist dresser les vaisseaux de vin en lor estant, Et le fust defonsser ; et vont le vin puisant Les fames, les varlés, qui no gent vont servant [, Guesclin. v. 20136]Une boitellete d'or en la quelle a du fust de la vraie crois [, Bibl. des chartes, 4e série, t. V, p. 161]Le pont de fust de l'isle Nostre Dame [DE LABORDE, Émaux, p. 326]
- XVe s. Et adonc ordonnerent que les trois capitaines seroient atout soixante fusts de lance [MONSTREL., liv. 2]À tels chanteurs respondez courte messe ; Du fust qu'ils font, rendez leur le merien [rendez-leur bois pour bois, ce que nous dirions rendez-leur la monnaie de leur pièce] [E. DESCH, Poésies mss. f° 225]Et dist qu'uns naistroit de femme.... Lequel Dieu et homme seroit, Mort et passion souffreroit En un fust dont l'en feroit croiz... [, La nativité de J. C. Mystère]
- XVIe s. La France n'avoit qui peust, Que toy, remonter de cordes De la lyre le vieil fust [DU BELLAY, II, 50, recto]Aulner fust à fust [COTGRAVE, ]
ÉTYMOLOGIE
- Génev. une fuste, un tonneau ; prov. fust, bois, arbre, fusta, poutre ; esp. et port. fuste ; ital. fusto ; du lat. fustis, bâton, bois, pour lequel voy. à l'étymologie de fétu.
fût
En termes d'Architecture, il désigne la Tige de la colonne, la partie qui est entre la base et le chapiteau. Le fût de la colonne. Fût cannelé. On dit, dans un sens analogue, Le fût d'un candélabre, etc.
Il désigne aussi un Tonneau où l'on met le vin ou un autre liquide.
Du vin qui sent le fût, Qui a un mauvais goût qu'il a contracté du tonneau. Odeur de fût.
Double fût, Fût renfermé dans un autre qui est ordinairement en bois plus léger.
fut
FUT, prétérit du v. être. = Fut dit, fut fait, aussitôt dit, aussitôt fait. — Fut dit, fut fait, on aporte la fiole. L'Ab. Reyre.
fût
FûT, s. m. [On prononce le t: l' û est long.] 1°. Le bois sur lequel est monté le canon d'un fusil, d'un pistolet. = 2°. La partie de la colone qui est entre la bâse et le chapiteau. = 3°. Le bois du tonneau. "Les vieux fûts. "Ce vin sent le fût, il a un mauvais goût, qu'il a contracté dans le toneau.