fanal
fanal
n.m. [ it. fanale, du gr. phanos ] [fanaux].fanal
(fanal)nom masculin pluriel fanaux (fano)
FANAL
(fa-nal) s. m.HISTORIQUE
- XVIe s. Flodoart, qui vivoit en ce tempslà, duquel j'use en tout ce discours comme d'un fanal pour me conduire dans les obscurités de cette histoire [PASQUIER, dans le Dict. de DOCHEZ.]
ÉTYMOLOGIE
- Bas-lat. fanale, fanarium ; ital. fanale ; du grec brillant ; comparez falot 1.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- FANAL. - HIST. Ajoutez : XIVe s. Phanars prins pour faire feu de nuit [, Mandements de Charles V, 1369, p. 322]
fanal
Il se dit aussi des Feux qu'on allume durant la nuit sur des tours, à l'entrée des ports et le long des plages maritimes, pour indiquer aux bâtiments la route qu'ils doivent tenir. Voyez PHARE.
fanal
Fanal, m. acut. Est une grande lanterne ayant une poincte ou lampe allumée, laquelle la galere capitainesse porte au haut de la pouppe, non ja pour esclairer de nuit aux autres galeres allants de conserve, mais à ce que toutes suyvent la route qu'elle tient. Fanal aussi se prend pour une trop plus grosse lanterne, laquelle est assise au haut d'une tour d'un port, dont la clarté sert de nuict de guide aux vaisseaux flottans sur la mer, pour arriver à bon port, lesquelles tours les Grecs ont finablement appelé pharous, pour estre la grande tour eslevée à cet effet au port d'Alexandrie, appelée pharos. Ainsi il conviendroit escrire Fanal par ph, Phanal, ou pour cette raison, ou parce que notoirement il vient de ce verbe Grec phainô, dont depend ce nom phanos, qui signifie aussi lampe, torche, comme au 17. chap. de S. Jean. Mais le François non plus que l'Espagnol ny l'Italien, n'a la prononciation du ph, des Grecs, laquelle comme abbastardie envers luy, il la supplée improprement par la lettre f. A l'imitation duquel mot on dit aussi en François fanon, ou phanon, pour ladite mesme lanterne esclairant. Et Falot, ou bien Phalot, (que les Languedocs dient Pharot, et Pharasse) parce que la lettre n, est aisée a estre changée en l, comme de Bononia, Bologne, Laterna Ducalis, Imperatoria, Laterna portuensis, s'il se peut ainsi dire. L'Espagnol dit Faron.
fanal
FANAL, s. m. [Au pluriel fanaux. Pron. fanô: 2e lon.] Espèce de grosse lanterne dont les vaisseaux se servent dans la navigation. "Les vaisseaux Anglais après le combat, qui finit à l'entrée de la nuit, éteignirent leurs fanaux.
FANAL a été employé au figuré par Rouss. Il dit dans son Epitre à M. Racine, parlant de ces jours de ténèbres et d'impiété. — Où nous voyons, enfin, j'ôse le dire.
La vérité soumise à leur empire
Ses feux éteints dans leur sombre fanal,
Et Dieu cité devant leur tribunal.
Fanal n'est rien moins qu'un terme noble, et il dépâre un peu cette tirade.