fatuité
(Mot repris de fatuite)fatuité
n.f. [ lat. fatuitas, sottise ]fatuité
(fatɥite)nom féminin
FATUITÉ
(fa-tu-i-té) s. f.HISTORIQUE
- XIVe s. Que l'ire des peres [sénateurs] se combatist contre la fatuité [folie] du pueple [BERCHEURE, f° 47, verso.]On demanda à icellui Jehan pourquoi il s'estoit ainsi laissé cheoir en la riviere ; le quel, plein de fatuité ou de maladie qu'il avoit, respondit que ilz avoient fait grant pechié de l'en tirer hors [DU CANGE, fatuus.]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç, fatuitat ; espagn. fatuidad ; Ital. fatuità ; du latin fatuitatem, de fatuus, sot (voy. FAT et FADE).
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- FATUITÉ. Ajoutez : - REM. Bouhours, Doutes sur la langue française, p. 7, demande si ce mot est français. Il l'était bien avant Bouhours.
fatuité
fatuité
FATUITÉ, s. f. [Fatu-ité; dern. é fer.] Caractère du fat. "N'admirez-vous pas la fatuité de cet homme?
Par-tout également goûté;
Et cependant point d'airs, nulle fatuité.
Barthe.
— Impertinence que produit la fatuité. "Il a dit là une grande fatuité.
Rem. Ce mot n'est pas ancien dans la langue. Le P. Bouhours doutait s'il était français. La Touche trouvait au comencement du siècle, qu'il sentait fort le latin. Il dit cependant que La Bruyère et quelques autres bons Auteurs s'en sont servis, et qu'il serait à souhaiter que l'usage l' autorisât tout-à-fait. Il observe enfin, comme une chôse digne de remarque, que ce mot est aprouvé par l'Acad. Le souhait de La Touche est acompli; et ce mot est si bien établi aujourd'hui, qu'on le croirait de toute ancièneté.