feint, einte
FEINT, EINTE
(fin, fin-t') part. passé de feindre1° Qui se fait, se produit pour tromper. Sa foi est feinte.
Le fer étincelant, avec art détourné, Par de feints mouvements trompe l'œil étonné [VOLT., Henr. X]
2° Qui n'est pas véritable.
Dès vos plus jeunes ans mes soins et mes tendresses N'ont arraché de vous que de feintes caresses [RAC., Brit. IV, 2]
Par de feintes raisons, je m'en vais l'abuser [ID., Iphig. IV, 10]
Mademoiselle Jennings s'en était dispensée sur une feinte indisposition [HAMILT., Gramm. 10]
Non, il vous a trompé pour se venger de vous, Et ses feintes douceurs vous cachaient son courroux [DESTOUCHES, Diss. IV, 7]
Par sa feinte vertu la tienne fut trompée [VOLT., M. de César, II, 5]
Porte, colonne, fenêtre feinte, représentation d'une porte, d'une colonne, d'une fenêtre que l'on fait pour la symétrie ou pour l'agrément. 3° S. m.Terme de construction. Le feint, imitation, par la peinture, des diverses espèces de marbres, de bois, de moulures, etc.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877