fenêtrage
(Mot repris de fenêtrages)FENÊTRAGE
(fe-nê-tra-j') s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Paages, fenestrages [sorte d'impôt] [DU CANGE, fenestragium.]
- XIVe s. Une croix d'or, et ou pied du croisillon est une ymage de Nostre Dame en un fenestrage, esmaillé d'azur [DE LABORDE, Émaux, p. 311]
- XVe s. Fut l'artillerie drecée contre un pan de mur, entre deux tours, et voyoit on bien par les fenestrages que celui pan ne pouvoit avoir gueres grand force [O. DE LA MARCHE, liv. I, p. 394, dans LACURNE]
- XVIe s. En toute la ville n'avoit maison plus percée de fenestrages ny mieux eclairée que la sienne [, Nuits de Straparole, t. II, p. 359, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Fenêtrer.
fenêtrage
fenêtrage
FENêTRAGE, s. m. FENêTRE, s. fém. [1re et dern. e muet; 2eê ouv. au 2d] Fenêtre, est une ouvertûre dans une muraille pour doner du jour. Il se dit aussi du bois et du vitrage dont elle est garnie. — Fenêtrage est un terme colectif. Toutes les fenêtres d'une maison. "Ouvrir, fermer les fenêtres. Mettre la tête à la fenêtre, regarder par la fenêtre, etc. "Le fenêtrage de ce Palais est tout de glaces. "Ce fenêtrage est mal-entendu.
Rem. On dit aujourd'hui, plutôt croisée que fenêtre, en parlant des fenêtres des maisons au-dessus du commun. On laisse le mot de fenêtre au peuple. "Il y a dans cette maison dix croisées à chaque étage. "L'oncle et la nièce ocupoient une croisée. Marm. Cependant, quand on parle indéfiniment, comme dans les phrâses citées plus haut, on dit fenêtre.
Ce mot entre dans plusieurs expressions du style familier et proverbial. — Jeter tout par les fenêtres, être prodigue et dissipateur. — Entrer par les fenêtres, réussir par des voies détournées. — On dit, dans un autre sens, d' un importun, que, si on le chasse par la porte, il rentre par les fenêtres. — On dit aussi de ce qui est indispensable, qu' il faut en passer par là, ou par la fenêtre. Et d'un fanfaron, en s'en moquant, si l'on n'y prend garde, il jettera la maison par les fenêtres.