fève
(Mot repris de feve)fève
n.f. [ lat. faba ]FÈVE
(fè-v') s. f.PROVERBE
- Les fèves sont en fleur, les fous en vigueur, se dit pour reprocher à quelqu'un une folie ou une faiblesse. On dit dans le même sens : Il a passé par un champ de fèves en fleurs. Ces locutions viennent de ce qu'on attribuait à la fève la propriété d'hébéter l'esprit.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Et furent cil dedens si à poi de viandes, que on n'i avoit mais de douze feves de livrison le jour [, Chr. de Rains, p. 139]Glorieux flum, glorieuse eve, Qui lavas ce qu'Adam et Eve Ont par leur pechié ordoié [souillé], Tu trovas au gastel la feve [J. DE MEUNG, Tr. 228]
- XIVe s. Au sixieme an [du cheval] viennent les crochès dont le fons est creux, et est la teve ou [au] fons du creux ; au septieme an les bors du creux des crochés si usent, et n'y a mais point de creux ne de feve, et devient tout plat et tout aouni, et de là en avant on n'y congnoist aage [, Ménagier, II, 3]L'on cognoist les feves des marais à ce qu'elles sont plates, et les feves des champs rondes [, ib. II, 5]
- XVe s. Quel roy ? de la feve ou des pois ? [, Mart. de St Denis]
- XVIe s. Le monde donques en sagissant [en devenant sage] plus ne craindra la fleur des febves en la primevere [RABEL., Pant. Ve livre.]Feves flories, temps de folies [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 72]Dites febve, c'est pour vous [se disait quand on donne un grand coup à quelqu'un, par similitude du soir des Rois où l'on dit fève en partageant le gâteau] [COTGRAVE, ]Vous avez mangé plus de feves que d'amandes pellées [PALSGR., p. 457]
ÉTYMOLOGIE
- Normand, feuve ; provenç. fava ; espagn. haba ; portug. et ital. fava ; du latin faba.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- FÈVE.
- On donne aussi le nom de fève d'Égyte à un légume dit escalope (voy. ce mot au Supplément), qui depuis quelque temps se vend à Paris.
fève
Il se dit également des Semences de cette plante. Écosser des fèves. Manger des fèves. Purée de fèves. Plat de fèves. On donne le nom de Fève de marais à La plus grosse espèce, qui se cultive dans les marais.
Roi de la fève, Celui à qui est échue la fève du gâteau qu'on partage, en famille ou entre amis, la veille ou le jour des Rois.
FÈVE se dit, par extension, de Certaines semences ou fruits qui n'appartiennent point à des plantes légumineuses telles que les grains de café; et même de Certaines choses qui n'ont de rapport avec la fève que par la forme, comme les nymphes de vers à soie.
feve
Feve, voyez Febve.
fève
FèVE, s. f. FèVEROLE, s. f. [1re è moy. 2e e muet. — à Paris on prononce féve, le 1er é fermé, et l'Acad. y met en éfet un accent aigu: mais devant l'e muet, suivant le génie et l'analogie de la Langue, l'e quand il n'est pas ouvert, est du moins un è moyen. Voy. E. Pourquoi ne prononcerait-on pas fève comme brève. On dira que ce n'est pas l'usage. À~ la bonne heure. Pour moi, il me parait que féve est une prononciation molle et mignarde. Je me contente de dire mon sentiment, et je me garde bien de rien décider.] Fève, est une sorte de légume long et plat, qui vient dans des gousses. Acad. Dont la tige est quadrangulaire. Trév. Sorte de gros légume. Rich. Port. Ces définitions n'aprènent pas grand'chose: mais il faut s'en contenter, pour éviter une longue description. = Fève de haricot, fèves blanches ou rayées de diférentes couleurs, qui viènent ordinairement dans l'arrière-saison. À~ Paris, on les apelle simplement fèves. Dans les Provinces on dit haricots. = Fèverole, petite fève. Il se dit principalement des fèves de haricot, quand elles sont sèches.
fève
Bohne, Saubohnebroad bean, fava bean, bean, faba bean, field bean, horse bean, tic bean, charmtuinboon, boon, veldboonפול (ז), פּוֹלfava, faverabønne, hestebønnefabohabababfavafababønne, bønnevikkebóbfava, feijão-favaбоб, конские бобыböna, bondbönafasulye, baklaفولbobκουκίhärkäpapubobソラマメ잠두ถั่วชนิดหนึ่งเป็นผักđậu tằm蚕豆豆 (fɛv)nom féminin