flatterie
flatterie
n.f.flatterie
(flatri)nom féminin
FLATTERIE
(fla-te-rie) s. f.HISTORIQUE
- XIIIe s. Et cil qui tiex [telles] paroles oient, S'en glorefient et les croient, Ausinc com se fust evangile, Et tout est flaterie et guile [, la Rose, 4896]Mais de ce trop grant tort avoit, Qu'il disoit plus qu'il ne savoit, Et tous jors par ses flateries Ajoustoit as choses oïes [, ib. 14781]
- XIVe s. Sire, je vous le di sans nulle flaterie, Comme au plus souffisant et de roial lignie [, Guesclin. 10574]
- XVIe s. Comme ainsi soit que plusieurs fussent pleins d'orgueil et de presomption, desquels il estoit expedient de rabattre la vaine flaterie [confiance] [CALVIN, Instit. 779]La flatterie la pire qui soit est celle qui est couverte [AMYOT, Com. discern. le flatt. de l'ami, 8]
ÉTYMOLOGIE
- Flatteur ; provenç. flataria.
flatterie
flatterie
FLATTERIE ou FLATERIE, s. f. FLATEUR, EûSE, adj. FLATEûSEMENT, adv. [2e e muet au 1er, lon. aux 2 dern. teûze, teû-zeman.] Flaterie, est une louange faûsse, donée dans le dessein de se rendre agréable. Flateur, qui loûe avec excès. Flateûsement, d'une manière flateûse. "Flaterie grossière ou délicate. Dire quelque chôse par flaterie. Parler sans flaterie. Je hais la flaterie. — "Amis flateurs, discours, langage flateur. Il a toujours quelque chôse de flateur (d'obligeant) à dire. Manières flateûses, douces et insinuantes. — Subst. "Lâche flateur, c'est un flateur à gages. "Je hais les flateurs. "Il n'y a pas loin de la mauvaise foi du flateur à celle du rebelle. Massill. — "Parler flateûsement.
REM. 1°. Flateur, se dit élégamment des chôses qui donent une agréable espérance ou causent un honête plaisir. "La flateûse espérance, une flateûse image. "Les charmes flateurs d'une éloquence douce et insinuante.
Jamais un mot flateur n'est sorti de sa bouche.
Barthe.
2°. Corneille done à flater le sens de favoriser et à flaterie celui de faveur, bonheur.
La fortune me flate assez pour m' en louer.
Mon père est gouverneur de toute la Syrie,
Et comme si c'étoit trop peu de flaterie;
Moi-même elle m'embrasse et vient de me doner,
Tout jeune que je suis, l'Égypte à gouverner.
Théodore.
On dirait encôre aujourd'hui que la fortune nous flate; mais on ne dirait pas qu'elle nous embrasse, et que ses faveurs sont des flateries.