fleuve
fleuve
n.m. [ lat. fluvius ]FLEUVE
(fleu-v') s. m.HISTORIQUE
- XIIe s. De tote vertut fait à esgardeir li fluives del oevre, se il vient purs fors de la fontaine de la pense [pensée] [, Job, p. 447]
- XIIIe s. De l'autre part, ce m'est avis, Court uns flueves de pa radis, Qui Eufrates est apelés [, Fl. et Bl. v. 2007]
- XVIe s. On dit en françois trois FFF mauvais voisins, fleuve, fort, frere [DES ACCORDS, Bigarr. p. 159, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. fluvi ; ital. fluvio ; du lat. fluvius, de fluere, couler. L'ancien français avait aussi flum qui représente le latin flumen.
fleuve
Il se dit, en termes de Mythologie, des Divinités qui président aux fleuves, et qu'on représente ordinairement sous la figure de vieillards à longue barbe couchés sur des roseaux, appuyés sur une urne, la tête ceinte d'une couronne de joncs. Le peintre, le sculpteur a donné à ce fleuve des formes colossales. Les attributs d'un fleuve. Fig., Une barbe de fleuve, Une barbe longue et bien fournie.
fleuve
Fleuve ou riviere, Fluuius, Amnis, Flumen.
Fleuve couvert d'arbres, Obumbratus amnis.
Fleuve triste, Amnis seuerus.
Un fleuve qui a beaucoup de guez par lesquels on peut passer à pied, Vadosus amnis.
Fleuve qui coule bellement, Tardus incessu fluuius.
Fleuve qui est desbordé, Amnis superfusus.
Le fleuve est espandu et desbordé sur la terre, Innatat terrae fluuius.
Fleuve qui porte bateaux, Nauigabile flumen, vel patiens nauium flumen.
Fleuve sur lequel on ne sçauroit naviger, Fluuius innauigabilis.
Le fleuve coule par devant, Praenatat amnis.
Le fleuve Tibris coule tout à bas de la vallée, Infima valle perfluit Tibris.
Il y a un fleuve coulant entredeux, Flumen interuenit.
Fleuves qui coulent par grande impetuosité comme un torrent, Flumina torrentia.
Fleuves desquels on ne sçait la source, Flumina latebrosa.
Les fleuves ont retardé et arresté leur cours, Requierunt flumina cursus suos.
Le bord d'un fleuve, lac, fontaine, et semblables, Labrum, Ripa, Margo.
Trempé au fleuve, Fluuiatus.
Passer son ost outre le fleuve, Copias flumen traducere.
fleûve
FLEûVE, s. m. [1re lon. 2ee muet.] Grande rivière. "Fleûve profond, rapide, etc. "Le bord, la rive, le cours, le canal, le lit, le courant, l'embouchûre d'un fleuve.
REM. 1°. Rivière: Fleûve. Le 1er se dit des grandes et des petites rivières; le 2d ne se dit que des grandes, si ce n'est qu'on parle du Dieu de la rivière; car alors on dit fleûve. Ménage fait encore remarquer que rivière n'est pas poétique, (il entend parler de la haute poésie) et que fleûve n'est pas du discours familier.
2°. Quelques-un établissent cette distinction entre fleûve et rivière, que le 1er ne se dit que des rivières qui se jettent immédiatement dans la mer, et l'autre de celles qui ont leur embouchure dans d'autres rivières. La Saone est une rivière; le Rhône est un fleûve. — Mais il est des rivières qui se jètent dans la mer, qui méritent à peine le nom de ruisseau. Telle est l'Huveaune à Marseille. La distinction de Ménage est donc plus juste, et il faut s'y tenir.
3°. Les fleûves, qui sont du genre masculin, exigent du, de l'(c. à. d. l'art. défini) ceux du genre féminin la prép. de. (ou l'art. indéfini.) "On dit les rives du Tibre, du Tage, du Danube, du Rhône, etc. et les rives de Seine, de Loire, de Marne, etc. Mén. — Mr. Brossete était du même avis, et il représenta à Boileau, qui avoit dit:
De Stix et d'Achéron peindre les noirs torrens;
que du Stix, de l'Achéron serait plus régulier. Mais Boileau, qui avait dit, dans un aûtre endroit.
Quel plaisir de te suivre aux rives du scamandre.
soutînt toujours que de Stix et d'Achéron était plus poétique, jusqu'à reprocher à Mr. Brossete qu'il avait l'oreille un peu prosaïque, et à traiter cette manière, qu'il avait préférée, d'un de ces agrémens, qui sont des mystères qu'Apollon n'enseigne qu' à ceux, qui sont véritablement initiés dans son art. Il me semble qu'il n'y a pas là grand mystère. = La Monnoie justifie Boileau sur ce que Stix et Achéron sont regardés comme des Dieux, que Stix est femelle en grec et en latin et aûtres semblables raisons. Il troûve même que rives de Scamandre a quelque chôse de plus noble et de plus poétique que, du Scamandre, et Boileau en éfet avait traité cette dernière version de faûte d'impression. La Monnoie nous renvoie d'ailleurs à l'oreille, qui est d'une grande autorité en cette matière, et il ajoute que qui l' a bonne peut et doit la consulter. Fort bien! mais plus une oreille sera bonne et exercée, plus elle sera choquée de ce qui est contre l'usage.
M. MARIN pense qu'on dit toujours les rives de la Seine, de la Loire, etc. et non pas de Seine, de Loire, etc.
fleuve
Fluß, Strom, Flüsse, Strömeriverrivier, stroom, vloed, grote rivierיובל (ז), נהר (ז), נָהָרrivierрекаriuřekaflodποταμός, ποτάμιriverego, riveroríojõgijokirijekafolyósungaivatnfiumeflumen, fluviusupėupeelv, flodrzekariofluviu, râu, rîuрекаriekarekaрекаflod, älv, flöde, strömmtonehir, ırmakрічкаنَهْر川강แม่น้ำdòng sông河流河 (flœv)nom masculin