forger
(Mot repris de forgeras)forger
v.t. [ lat. fabricare, forger ]se forger
v.pr.forger
Participe passé: forgé
Gérondif: forgeant
Indicatif présent |
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je forge |
tu forges |
il/elle forge |
nous forgeons |
vous forgez |
ils/elles forgent |
FORGER
(for-jé. Le g prend un e devant a et o : je forgeais, nous forgeons) v. a.HISTORIQUE
- XIIe s. Dist li paiens : mauvesement vos va ; Qui fist t'espée, mauvese la forga [, Bat. d'Aleschans, v. 1480]Tuens est li jurz, e tue est la nuiz ; tu forjas l'albe e le soleil [, Liber psalm. p. 99]Car li fol conseil furent en Bretaigne forgié [, Th. le mart. 165]Chascune des genz forjad et furmad sun Deu et sun ydle [idole] [, Rois, p. 404]
- XIIIe s. Voire, sire ! car vous la feistes forgier [faire cette femme exprès pour vous] [, Berte, XXXVIII]....Diex qui de ses biens reput Le monde, quant il l'ot forgié [, la Rose, 5263][Venus] prise provée Es laz qu'il [Vulcain] ot d'airain forgiés [, ib. 14049]Comme li martiaus est faiz por le fevre, quiore forge une espée, or un hiaume.... [BRUN. LATINI, Trésor, p. 104]Pren ton tresor et ton avoir, Forge ton sens et ton savoir ; Là le tramet et là l'envoie ù [où] tu tous jors ieres [seras] en joie [GUI DE CAMBRAI, Barl. et Jos. p. 86]
- XIVe s. Un anel d'or, à un saphir, lequel seint Dunstan forga de ses mayns [DE LABORDE, Émaux, p. 479]
- XVe s. Taisez-vous ; on forge en France les florins de quoi vous serez payés [FROISS., II, III, 36]Et se trouva un cordelier forgé, qui de luy mesme prit debat audit frere Hieronime [COMM., VIII, 19]Notre bonne mere avoit, le jour de devant, forgé [stylé] le medecin qui estoit tres bien averti de la reponse qu'il devoit faire [LOUIS XI, Nouv. X]Tout en forgeant devient on fevre [, Perceforest, t. II, f° 71]
- XVIe s. Elle se forge ainsin une prinse frivole [MONT., I, 21]Forger un conte [ID., I, 205]J'aime mieulx forger mon ame que la meubler [ID., III, 276]Alcibiades se forgeoit desja en son entendement les conquestes de Libye et de Carthage [AMYOT, Alc. 30]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, fôrgî ; provenç. fargar ; espagn. et portug. forjar ; du latin fabricare, fabriquer (voy. FORGE).
forger
Forger à froid, Travailler un métal avec le marteau, sur une enclume, sur un tas, etc., sans le faire chauffer. On dit, par opposition, Forger à chaud, lorsqu'on veut parler de la manière ordinaire de forger.
En termes de Manège, Ce cheval forge, se dit d'un Cheval, qui, en marchant, touche les fers des pieds de devant avec les fers des pieds de derrière.
Il signifie figurément Inventer, controuver. Forger un mensonge. Forger une calomnie. Forger une histoire. Forger des nouvelles.
Se forger des chimères, S'imaginer des choses sans fondement.
Un mot forgé, Un mot inventé, nouvellement formé. Il se prend souvent en mauvaise part.
forger
Forger et marteler, Cudere, Accudere, Fabricare, Conflare.
Forger et composer quelque ouvrage, Excudere aliquod opus.
Forger quelque tromperie, Procudere dolos.
Forger des procez, Texere plagas litigiorum. B.
Estre forgé, Conflari.
Ils sont tous forgez en une enclume, ou bien à une forge, Iisdem initiati sunt sacris. Liu. lib. 22. metaphorice, Pour dire ils sont tous d'une mesme humeur et conspirez ensemble.
forger
forger
schmieden, prägenforge, formsmeden, fabricerenבידה (פיעל), חרש (פ')forjarforĝiforjartakoasmidaковатьconiare, forgiareизградят (fɔʀʒe)verbe transitif