foulé, ée
FOULÉ, ÉE
(fou-lé, lée) part. passé de fouler1° Écrasé par une pression. Le raisin foulé dans la cuve. Par extension. Une robe foulée, une robe froissée.
2° Foulé aux pieds, sur qui ou sur quoi on marche.
Sous les pieds des chevaux cette reine foulée [RAC., Athal. I, 1]
Fig. Les lois foulées aux pieds. 3° Opprimé.
Foulé par le sénat, longtemps le plébéien De ses droits violés vit en moi le soutien [ARNAULT, Marius à M. III, 6]
À tout cela il n'y a que le prochain de foulé ; qu'il s'accommode ; parlons de moi [MARIV., Paysan parv. 3e part.]
Qui souffre par des exactions. Il ne pouvait se résoudre à forcer les villes à lui en donner [de l'argent], les trouvant déjà trop foulées [ROLLIN, Hist. anc. Œuv. t. IV, p. 55, dans POUGENS]
4° Qui a éprouvé une foulure. Avoir le pied foulé. Cette bête a les jambes foulées, se dit d'une bête de somme ou de trait qui a les jambes usées par le travail.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- FOULÉ. Ajoutez :
5° S. m.Terme de draperie. Sorte de drap d'été.
Nous fabriquons de la draperie d'été, qui se divise en foulés [articles pour hommes], demi-foulés [articles pour femmes]... [, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. III, p. 232]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877