fourrage
fourrage
n.m. [ d'un mot germ. ]FOURRAGE1
(fou-ra-j') s. m.HISTORIQUE
- XVe s. Nous serons tous à butin, aussi bien ceulx de dehors comme ceux de dedens, afin que nul ne s'amuse au fourraige [, le Jouvencel, ms. p. 393, dans LACURNE]Si fut le long sejour de ceste gent desplaisant à ceulx de Paris, qui leurs vins ne povoient cueillir, mais perdoient blez, fruiz et fourrages, et tout ce qu'ilz avoient hors Paris [, Geste des nobles, ch. 109]
- XVIe s. Les soudards Thraciens chargerent quelques fourrageurs des Romains qui portoient du fourrage au camp [AMYOT, P. Aem. 29]Peut le seigneur bas justicier creer ou commettre gens pour lever et recepvoir les dismes qui lui appartiennent en la seigneurie, pareillement les droits de la couppe des bois, ensemble de vaine pasture et fourage [, Nouv. cout. génér. t. II, p. 345]Fourrage de corbeaux [un pendard] [COTGRAVE, ]Y avoit un levrier fort meffaisant qui entroit partout, et ne trouvoit rien trop chaud ne trop pesant ; pain, chair, fourmage, tout luy estoit fourrage [DESPER., Contes, t. I, p. 136, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Feurre, foere, foure, paille, qui avait donné fourrer, d'où fourrage ; prov. fouratge ; esp. forrage ; ital. foraggio (voy. FEURRE).
FOURRAGE2
(fou-ra-j') s. m.ÉTYMOLOGIE
- Fourrer.
fourrage
fourrage
fourrage
Fourrage, m. penac. Est la meslange de feurre d'orge, vece, et avoine, qu'on donne en hyver aux bestes chevalines, Farrago. Festus, duquel mot Latin il vient, Pabulum Farragineum, Farraginarium. Mais nous donnons aussi le nom de Fourrage à tout ce dont les aumailles et bestes à laine sont affeurrées et nourries l'hyver. De sorte que la gerbée seule est comprinse sous ce mot Fourrage. Si que Affourrager, ou Affeurrer, n'est pas seulement dit pour les chevaux, ains pour toutes bestes qui sont nourries de fourrage en hyver.
Faire provision ou serrer du fourrage, Farragineum pabulum in hyemem iumentis, bobus aut pecoribus condere.
Fourrage ainsi serré pour l'hyver, Pabulum conditiuum.
Quand on ne peut aller loing au fourrage, Angustius pabulari.
Fourrages abondans, Luxuriosa pabula.
fourrage
FOURRAGE, s. m. FOURRAGER, v. n. et act. FOURRAGEUR, s. m. [Foûrage, gé, geur: r forte: 2e e muet au 1er, é fer. au second.] Fourrage est 1°. La pâille et l'herbe sèche qu'on done aux chevaux, etc. = 2°. Toute l'herbe qu' on coupe et qu'on amasse pour la nourritûre des chevaux. "L'armée manquait de fourrage. = 3°. Action de couper le fourrage. On fit un grand fourrage en présence de l'Énemi. = 4°. Troupes comandées pour soutenir ceux qui vont au fourrage. "Ce jour là il comandoit le fourrage. "Le Regiment de Champagne étoit du fourrage.
FOURRAGER, neutre, couper et amasser du fourrage: "L'armée a fourragé dans ce pays là: il y paroît. = V. act. Ravager. L'armée a fourragé tout le pays. "Ce troupeau a fourragé toute cette prairie.
FOURRAGEUR, Soldat qui va au fourrage. "Les énemis tombèrent sur les fourrageurs.